Un établissement en mouvement

Le groupe scolaire Saint-Vincent-de-Paul, basé dans le 13è arrondissement de Paris, a creusé le sous-sol et construit une élévation en bois pour gagner 1300 m2 qui accueillent entre autre un CDI, un gymnase un réfectoire... un défi technique et solidaire mis au service de la réussite de tous.

 

C’est le 27 septembre 2018, jour de la fête de Saint-Vincent-de-Paul, que le groupe scolaire parisien du même nom, basé dans le 13è arrondissement de Paris, a inauguré solennellement ses nouveaux locaux. Une date choisie à dessein pour symboliser la fidélité au charisme du fondateur d’un établissement qui, bien que passé sous tutelle diocésaine depuis 1993 et en perpétuelle évolution, reste très attaché à la prise en compte des plus fragiles, se présentant comme une école de la réussite pour tous.

En témoigne la belle diversité de ses 3000 apprenants, de la maternelle à la licence professionnelle. Les 77 classes de l’ensemble scolaire mêlent en effet filières générales, technologiques et professionnelles, dans le domaine de la vente, du sanitaire et social ainsi que des dispositifs Ulis pour l’accueil des élèves en situation de handicap à chaque niveau de classe.

Dans le nouvel amphithéâtre de 150 place aménagé en sous-sol, Brigitte Chibani-Mandeville, chef d’établissement coordinatrice, a évoqué deux vocations principales à ces nouveaux locaux -1300 m2 créés et 600 m2 rénovés- : ils sont amenés à jouer un rôle en matière «d’éducation au beau, vecteur de croissance, de sens et de transcendance» mais aussi à ouvrir un espace dédié au co : « cohérence, cohésion, co-construction et communion ».
Tout en congruence, l’amphi a ensuite accueilli une saynète d’élèves théâtreux d'Ulis en lien avec la vie et le message de Saint-Vincent-de-Paul, celui qui « s’empare du dérisoire pour en faire un joyau ».

Parcours du combattant
juridique et financier

De concert avec l’architecte Grégoire Claudel, les deux présidents d’Ogec qui se sont succédé durant ces quatre années de travaux, Claude Fischer puis Bernard Pivert ont retracé cette aventure. Il aura fallu tout de même extraire 2500 m3 de terre pour métamorphoser ce fond de parcelle avec vue sur le local technique du centre commercial Italie 2 en une surélévation en ossature bois comportant un CDI, un gymnase, un réfectoire, des salles de classes et créer l’amphithéâtre en sous-sol.

Un parcours du combattant juridique et financier auquel la fondation Saint-Matthieu, le comité régional de l’enseignement catholique, l’Urogec, divers partenaires et l’association diocésaine d’entraide et de soutien aux établissements catholiques parisien ont prêté main forte. Saluant cette prouesse en termes de solidarité comme de technicité, le directeur diocésain Jean-François Canteneur a rendu hommage à un établissement qu’il perçoit comme « un défi permanent, une sorte de tourbillon et de remise en cause perpétuelle ». Relevant que le mouvement est inscrit dans le projet de l’ensemble scolaire, il l’a invité à continuer de faire du risque et des obstacle un moteur de réussite.

La voie pro

Le 27 septembre 2018 était aussi le premier jour d'appel syndical à la grève dans les lycées professionnels contre la réforme de la voie professionnelle annoncée par Jean-Marie Blanquer, le ministre de l'Éducation nationale.

Pas de grève pour le lycée pro du groupe scolaire Saint-Vincent-de-Paul mais des inquiétudes : la menace d'une diminution des moyens qui toucherait notamment le domaine du tertiaire ne contribuera pas à revaloriser des filières qui connaissent des baisses d'effectifs.

Pourtant, le petit film tourné par l'association de formation à distance de l'enseignement catholique pour le compte de L'Union technique de l'enseignement professionnel rappelle que l'enseignement catholique y a développé un savoir faire spécifique en matière d'accompagnement éducatif, de remotivation.
En attestent ces témoignages d'anciens lycéens professionnels dont certains ont brillamment réussi des études supérieures dans des secteurs en plein emploi.

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