Tous solidaires de l’Ukraine

Un courrier du secrétaire général de l'Enseignement catholique invite à participer à l'aide d'urgence aux Ukrainiens et à l'accueil des réfugiés, en s'appuyant sur le savoir-faire logistique des ONG spécialistes du sujet.

Il salue toutes les initiatives déjà entreprises, comme au collège Saint-Exupéry à Niort (79), dont l'opération a abouti à l'acheminement de 40 tonnes de produits collectés.

Déjà la scolarisation des élèves ukrainiens s'organise aussi (lire ici).

Ces derniers jours, l’accueil du collège Saint-Exupéry de Niort (79) et certaines de ses salles ont pris des allures de capharnaüm. En quatre jours, du mardi 1er au vendredi 4 mars, le contenu d’une douzaine de fourgons chargés à bloc de produits de première nécessité à destination de l’Ukraine y a transité. Une aide d’urgence qui s’est organisée en réponse à l’appel de détresse de deux familles ukrainiennes dont les enfants sont scolarisés dans l’établissement.

Et l’élan de générosité a été à la mesure de l’émotion suscitée par le déclenchement de la guerre en Europe. Les colis arrivaient parfois de donateurs basés dans un rayon allant jusqu’à une centaine de kilomètres. De quoi se sentir submergés ? Pas pour le collège Saint-Exupéry qui a pu s’appuyer sur l’investissement de toute sa communauté éducative : parents d’élèves, équipe enseignante, personnels éducatifs et bien sûr collégiens ont tous mis la main à la pâte.

L’établissement a aussi mis à profit ses connexions ukrainiennes ainsi que l’expérience et l’entregent d’élue régionale d’une de ses enseignantes d’histoire-géographie, Nathalie Lanzi-Bucero, qui a coordonné l’opération et lancé une association ad hoc « Solidarité Deux-Sèvres-Ukraine » : « Il nous a paru indispensable de montrer aux jeunes que nous pouvions, dans ces circonstances difficiles, faire vivre nos valeurs de solidarité et de fraternité. Mais en garantissant le sérieux et la traçabilité de l’acheminement de produit de la collecte », explique cette dernière.

La campagne a été relayée dans d’autres points de collecte gérés par d’autres établissements catholiques du réseau le collège Notre-Dame, les écoles Sainte-Jeanne-d'Arc, Sainte-Thérèse, Notre-Dame-Saint-Joseph ou  le lycée Saint-André et l'ICSSA mais aussi par les mairies de Niort, Parthenay, Melle et Bressuire...

Au final, c’est carrément un semi-remorque de 40 tonnes qui a été affrété avec l’appui logistique de l’association culturelle franco-ukrainienne nantaise et la Maison Ukrainienne à Varsovie en Pologne. Le tout grâce à une collecte participative qui court toujours.

Suivie par des équipes de télévision, la cargaison sera acheminée à la frontière entre la Pologne et l’Ukraine, une partie étant destinée aux réfugiés déjà passés en terre polonaise, l’autre devant être chargée à bord de camions militaires ukrainiens pour être amenée sur les zones de guerre.

Pour Luc Vogin, chef d'établissement féru de solidarité internationale, « au-delà de l'aide matérielle, les Ukrainiens trouveront aussi du réconfort dans la pensée de se sentir soutenus et, pour nos jeunes, l'engagement dans l'action permet aussi de surmonter le caractère anxiogène de la situation.
Nous espérons ensuite prendre part à l'accueil de réfugiés. En attendant, l'équipe enseignante s'emploie à expliquer dans les classes l'origine et les enjeux du conflit et l'importance d’œuvrer encore et toujours pour la Paix».

 

 

 

La Didec Reims-Châlons mobilisée

La mobilisation dans les diocèses de Reims et de Châlons s’est faite très vite. Dès le lundi 28 février, la DIDEC proposait deux pistes pour orienter les aides ou efforts de carême : l’AMC France-Ukraine (Association Aide Médicale et Caritative) et l’œuvre d’Orient. Une proposition entre autre de bol de riz dont les dons qu’ils représentent sera reversé au profit de ces oeuvres. De nombreux établissements nous ont immédiatement répondu, certaines pour nous informer qu’ils répondaient à ces pistes, mais beaucoup pour nous dire qu’ils étaient déjà en contact avec d’autres projets, amenés par des parents d’élèves.

 

Sensibilisation en cours dans l'OIse

À l’école primaire Saint-Charles à Athis-Mons dans L’Essonne (91), les enseignants répondent aux interrogations nombreuses de leurs élèves au sujet de la guerre. Cet établissement catholique lance une collecte de vêtements et de produits d’hygiène pour l’Ukraine et va accueillir des familles de réfugiés dans son internat. Débats quotidiens et séquences pédagogiques, de géopolitiques destinées à l’écoute des autres.

 

 

Des dons... et de l'argent

Les parents et les élèves du lycée Pastré-Grande Bastide de Marseille n’ont pas ménagé leurs efforts : une salle de classe était pleine de marchandises – matériel paramédical, produits d’hygiène, nourriture - qu’il a fallu trier et mettre en cartons. « Nous nous sommes rapprochés de l’église grecque catholique ukrainienne et de la mairie de Marseille. Ce sont eux qui se sont chargés de l’expédition des conteneurs », explique Sœur Pilar, adjointe en pastorale de l’établissement.

Des actions de solidarité ont été lancées un peu partout en France comme à l’école primaire Sainte Marie d’Outreau ou à l’ensemble scolaire Sainte Thérèse de Godeffroy de Bouillon à Boulogne-sur-Mer qui a expédié des marchandises via l’association humanitaire Groupe de secours catastrophe français. Parfois, les initiatives sont parties des élèves eux-mêmes comme de cette classe de CAP du lycée Sainte-Marie à Gray (Haute-Saône) qui a renoncé à un voyage d’études pour réaliser durant deux semaines une grande collecte en faveur des ukrainiens.

Puis, très vite, les établissements ont changé leur fusil d’épaule adressant des dons en argent plutôt qu’en nature afin de répondre aux besoins précis des populations civiles massées aux frontières de l’Ukraine. « Nous avons envoyé de l’argent aux sœurs salésiennes basées en Pologne qui accueillent beaucoup de réfugiés. Ainsi, nous sommes sûrs qu’il arrivera là où il y a des besoins », ajoute Sœur Pilar.

 

D'autres collectes en cours en seine-Maritime

A l’école Saint-Denis au Havre, la directrice a répondu à l’appel de l’équipe Café de rue du Secours catholique qui organisait une collecte à destination des réfugiés ukrainiens en Pologne : la solidarité des parents s’est fortement manifestée.

À l’école Saint-Roch au Havre : organisation d’une collecte. L’équipe enseignante, notamment d’histoire-géographie, s’est employée à expliquer aux enfants la guerre en Ukraine, devenue un sujet de conversation aussi dans la cour de récréation, à l’aide d’une carte et de réponses à leurs questions.

À l’école Jeanne d’Arc au Havre, les enfants ont rempli le camion avec les étudiants du groupe scolaire. Les étudiants ESF se sont spontanément mobilisés pour trier, préparer les sacs et charger le camion avec les BTS MCO. Deux navettes ont été nécessaires ! Destination la Pologne.

L’école et le collège Sainte-Geneviève à Bolbec ont participé à l’effort de solidarité organisé par la mairie.

 

 

 

Voyages scolaires à l'étranger

À l’exclusion de l’Ukraine, de la Biélorussie, de la Russie, de la Moldavie, de la Turquie, de la Géorgie et de l’Azerbaïdjan, les voyages dans les pays de l’est de l’Europe sont autorisés, selon les recommandations du ministérielles.

Il est toutefois vivement recommandé de déclarer ces déplacements sur l’application Ariane du ministère de affaires étrangères permettant, en cas de crise soudaine, de connaître la localisation des citoyens français dans ces pays.

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