L’École catholique, solide face aux critiques

Pour ce quarantenaire de l’abandon du projet de loi Savary qui ambitionnait de bâtir un service d'éducation public unifié et laïque signant la disparition du privé, l’Enseignement catholique est décidément l’objet de bien des vindictes.

Mis en cause pour son modèle économique, désigné comme cause de la ségrégation sociale des centres-villes gentrifiés, accusé de trop user des marges de liberté que lui octroie la loi Debré…

Une intéressante analyse de L’Opinion énumère la liste des griefs retenus contre l’Enseignement catholique… tout en constatant sa solidité : Malgré les critiques, il reste un acteur incontournable du système éducatif français avec lequel il convient de composer.

Ecole : la guéguerre contre le privé relancée

Extrait :

« Je me refuse au complotisme. C’est cyclique, mais je reconnais qu’en ce moment, on nous aime bien ! », ironise Philippe Delorme. Car d’autres signaux d’alarme se sont mis au rouge ces derniers temps.
« Il existe une volonté concertée et orchestrée de (...) Julien Grenet, mais aussi de la Mairie de Paris, et, pour partie, du rectorat de nous nuire »
(...) « Nos établissements ont du succès. Est-ce en les affaiblissant qu’on va renforcer le public ?, soupire Philippe Delorme. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans un contexte de baisse démographique, le ministère nous prédisait 16 000 élèves en moins cette année. En réalité, c’est 7 000. Nos équipes sont stables, les familles nous plébiscitent. Alors, certains peuvent toujours brasser de l’air... »

(...) « C’est à l’État de nous contrôler, nous ne demandons que cela ! », rétorque aussi aux détracteurs Philippe Delorme qui, lorsqu'on l'accuse de coûter cher au contribuable, rappelle, calculs à l’appui, que ses élèves coûtent moitié moins cher que ceux du public.

Philippe Delorme
Secrétaire général de l’Enseignement catholique

Une famille sur deux inscrit à un moment donné un de ses enfants dans le privé. « Il y a quinze ans, on pouvait encore se permettre de taper sur le privé. Maintenant, c’est fini : il est prescripteur, il fait le job, il encadre mieux les élèves, les parents adhèrent. Le réel et le marché donnent raison au privé. C’est au contraire l’État qui est obligé de négocier avec lui. »

Un haut-cadre de l’Éducation nationale

Analyse de L'Opinion sur le "détricotage" de la réforme du collège

L'Enseignement catholique réclamait de la souplesse sur la mise en oeuvre des groupes de niveau... Son souhait sera exaucé: la pression syndicale et le manque de moyens obligent le ministère de l'Éducation nationale à lâcher du lest sur la réforme du collège.

Pourquoi Nicole Belloubet recule sur les groupes de niveau

Extrait :

Dans une interview au journal Le Monde ce jeudi, la ministre de l’Education nationale défend « une certaine souplesse » dans l’application de la réforme. « Ce n’est pas à moi, depuis le ministère, de dicter l’emploi du temps dans chaque établissement », ajoute Nicole Belloubet.

La mise en œuvre des groupes de niveau suppose des moyens que « le terrain » – les chefs d’établissement, les enseignants – juge notoirement insuffisants. Le supplément de 2 300 ETP (Équivalents temps plein) n’y fait rien. La grogne monte, le sujet « groupes de niveau » devient un abcès de fixation et un motif de grève. Le recul devient inéluctable.

(...)  Pas sûr, pour autant, que les collèges s’emparent de cette souplesse. Le casse-tête de l’organisation de groupes différenciés n’est pas mince. Le ministère octroie aux enseignants deux demi-journées sans cours pour s’organiser. Cela va turbuler dans les salles des profs.

Le projet de PLU parisien, hostile aux établissements catholiques

 

Un autre article de L'Opinion attire l'attention sur le futur Plan local d'urbanisme parisien qui, sous couvert de développer l'habitat social, projette d'hypothéquer l'immobiliser scolaire d'établissements catholiques tels que Saint-Vincent-de-Paul dans le 13e (photo).

 

 

À Paris, huit établissements catholiques menacés par le futur PLU

Article de Marie-Amélie Lombard-Latune
A lire ici dans
L'Opinion, Le 8 mars 2024

 

Extrait:

« C'est une servitude remarquablement contraignante » pour les établissements. Elle « menace à terme la poursuite de leur activité éducative et d’enseignement » et risque de les empêcher de se mettre en conformité avec les normes (sécurité, accessibilité, hygiène, environnementales).

(...) « C'est une marque d'hostilité (qui interroge aussi) sur le fait d’inclure dans ce futur PLU des écoles catholiques au même titre que des parkings, silos, immeubles de bureau. » 

Jean-François Canteneur
Directeur diocésain de Paris

 

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