Réduire la voilure énergétique

La baisse de la consommation énergétique des établissements passe par une évolution des comportements, mais aussi par une meilleure gestion technique des bâtiments. Retour sur la Journée Immobilier organisée le 16 novembre dernier à Paris par la Fédération nationale des Ogec.

Mireille Broussous

Fini de tergiverser, l’urgence climatique est là ! « Nous sommes contraints d’agir et devons faire preuve d’inventivité », a souligné Isabelle Garric, adjointe à la direction diocésaine d’Ille-et-Vilaine pour l’immobilier et les solidarités, lors de la Journée Immobilier de la Fédération nationale des Ogec, organisée le 16 novembre dernier à Paris sur le thème des économies d’énergie. Convaincre les équipes et les élèves de changer de comportement n’est pas toujours simple. Dans le diocèse du Val-d’Oise, huit établissements sur trente se sont engagés à réduire leur consommation, accompagnés par Cube.S, qui propose des audits et émet des préconisations. « Notre rêve, c’est d’embarquer tout le monde. Certains établissements disent qu’ils n’ont pas le temps mais ils devraient s’appuyer sur les bonnes personnes en interne », a expliqué Marie-Christine de Soye, responsable des associations foncières et de gestion de la direction diocésaine. Habouba Amara, professeure de SVT à Notre-Dame-de-la-Providence, à Enghien-les-Bains (95), et référente développement durable, fait partie de ces personnes ressources. Elle a convaincu la direction et l’équipe d’adopter des comportements vertueux. Résultat, entre 2019 et 2022, grâce aux écogestes, la consommation d’énergie de l’établissement a baissé de 19 %.Mais les usagers ne peuvent agir seuls. Les responsables techniques des bâtiments jouent un rôle clé. « Avec une bonne maîtrise du chauffage, il est possible d’économiser jusqu’à 30 % d’énergie, mais la gestion technique des bâtiments exige l’intervention de pilotes avertis », a estimé François-Xavier Colle, consultant énergie et bâtiment au Cèdre. Certains préjugés doivent aussi être combattus : ainsi, couper le chauffage lors des week-ends ou des vacances scolaires n’occasionne pas une surconsommation lorsqu’il est rallumé et n’abîme pas les chaudières. Faut-il par ailleurs s’engager dans des travaux lourds ? Uniquement si l’on prévoit déjà de ravaler la façade d’un établissement ou de changer de chaudière. « Dans ce cas, il faut se poser les bonnes questions pour apporter une plus-value écologique », a précisé Sébastien Thiry, cofondateur de la société Optera, qui installe des capteurs dans les bâtiments pour analyser les points sur lesquels agir afin d’économiser l’énergie. Il encourage aussi à des actions innovantes, comme l’installation de panneaux voltaïques sur les parkings, qui permet un gain environnemental et économique important. Il ne faut donc pas hésiter à faire appel à des experts pour défi nir les projets les mieux adaptés au lieu. 

 

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