Premiers contours du protocole de reprise

Le ministre de l’Éducation nationale et de la jeunesse, Jean-Michel Blanquer est auditionné ce mardi 21 avril, par la commission des affaires culturelles sur l’épidémie de Covid-19.
Dans l’attente d’une circulaire de reprise, il précise quelques modalités du cadre qui sera posé et des conditions de passage des examens de fin d’année. Extraits de son discours liminaire.

Un protocole sanitaire strict

« Il y aura un protocole sanitaire strict écrit noir sur blanc » et « strict », avec le respect des gestes barrières » explique Jean-Michel Blanquer pour répondre aux inquiétudes des députés sur l’aspect sanitaire d’un retour des enfants à l’école, en particulier au regard du manque de matériels d'hygiène.

Il insiste aussi sur l’importance de la reprise pour « des enjeux de santé physique et de santé mentale » mais aussi « des enjeux sociétaux ».

 

À géométrie variable selon les territoires

Le ministre assure que « chaque territoire aura une grande marge de manœuvre » et que l’évaluation de la situation se fera « à l’appréciation des recteurs » , précisant que  cela pourra aller « très vite » dans certains endroits peu touchés par le Covid-19.
À l'inverse, "si les conditions sanitaires ne sont pas réunies, l'école ne rouvrira pas. La doctrine des masques et des tests sera articulée en fonction de ce que les autorités de santé auront défini."  Il y a donc des lieux où la cantine, les transports, les internats, pourront rouvrir dans le respect des gestes barrière, d'autres non.

 

« Vision pédagogique et sociale »

Une « vision pédagogique et sociale » sera mise en place après le 11 mai, avec des priorités sur les décrocheurs et les élèves en situation de handicap. « Le but n’est pas de boucler les programmes à tout prix » assure le ministre de l’éducation nationale.

Il a rappelé que les enseignants sont parvenus  à « atteindre près de 90 %, 92 % des élèves » soulignant que  « 8 % des élèves » restés à l’écart, reste trop, même si ce pourcentage est ramené à « 4 % », en réduisant une partie de la fracture numérique

 

Éléments de calendrier

« Nous ferions rentrer à partir de la semaine du 11 mai, avec une pré-rentrée enseignante : les classes de grande section, de CP et de CM2 ». De même, tous les élèves de classes de moins de 15 élèves en milieu rural pourront effectuer leur rentrée.
Edouard Philippe précise le 28 avril que cette reprise aura lieu sur la base du volontariat.

La semaine du 18 mai, ce sera au tour du collège, avec la classe de 6e et 3e .
Contrairement à ce qu'a indiqué Jean-Michel Blanquer, le premier ministre dans son allocution à l'Assemblée du 28 avril repousse la rentrée des lycée à la fin mai tout en confirmant qu'elle commencera par les lycées professionnels.

Puis, la semaine du 25 mai, « l’ensemble des classes, avec des groupes de pas plus de 15 élèves ». Avec une incertitude toutefois concernant les élèves de petite et moyenne section.

 

Quatre configurations de classe devraient coexister : un demi-groupe en présentiel, un demi-groupe à distance, un demi-groupe en autonomie à l'étude et de manière facultative, en concertation avec les maires, des activités sportives, de santé et culturelles pourront être proposées

Les professeurs travailleront soit dans les écoles et les établissements scolaires soit à la maison en cas de vulnérabilité, en télétravail avec des modalités d'enseignement à distance qui seront précisées. 

Des classes à 15 élèves maximum

Lors de son audition à l’Assemblée nationale, Jean-Michel Blanquer a détaillé la « doctrine d’accueil » des élèves à partir du 11 mai. Avec un travail « par petits groupes ». « Ce plafond pourrait être de quinze élèves », a-t-il affirmé et en dessous pour les petites et moyennes sections.

Vacances apprenantes

Il n'est pas à l'ordre du jour de raccourcir les vacances mais des propositions de soutien et de remédiation spécifiques seront faites durant la période d'été, notamment via un dispositif école ouverte renforcé.

 

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