Mis à jour le : 1 mars 2017 / Publié le : 28 février 2017
Les grandes lignes de « La contribution de l’enseignement catholique pour l’école»
À travers un document adressé aujourd’hui aux responsables politiques, l’Enseignement catholique propose sa contribution « pour l’école » et partage ses « convictions pour avancer ».
L’Enseignement catholique qui scolarise plus de deux millions d’élèves, apporte sa part au débat public, « dans le souci de ce qui lui semble le meilleur pour l’école », précise Pascal Balmand, secrétaire général de l’Enseignement catholique. Il souhaite ainsi, « faire entendre une voix singulière et en même temps concourir à la construction d’un projet commun pour l’école ». Il s’agit donc d’un texte qui parle de l’école en général, et pas seulement de l’école catholique. Ce n’est pas un inventaire de mesures, mais un ensemble de convictions éducatives, qui permettent de proposer des avancées concrètes, puisque « l’heure n’est plus à LA réforme qui viendrait tout régler d’en haut ».
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux depuis une semaine, l’Enseignement catholique souligne qu’il est indispensable « de parler aujourd’hui de l’école autrement, pour faire aujourd’hui, autrement, pour l’école ». Convaincu que « l’avenir du pays se joue dans l’avenir de son école », le secrétaire général de l’Enseignement catholique demande qu’on sorte « des schémas binaires et des formules à l’emporte-pièce », qu’on arrête « de se complaire dans la déploration »... Les chefs d’établissement, les professeurs et les éducateurs ont besoin que leur soit fait confiance, et ils méritent cette confiance. « Rien ne sert de se lamenter sur l’école. Il est plus utile de garantir le respect et la confiance dans l’école, dans ce qu’elle est et dans ceux qui la font... » Il s’agit donc de renforcer à la fois les leviers de liberté et de responsabilité, seuls capables de porter la mission d’éducation ; et la capacité de l’école à répondre aux réalités diverses des élèves, des établissements, des bassins de vie, des territoires.
Les propositions partent des enfants et des jeunes, dans leur diversité croissante, et privilégient pédagogie et formation, en appelant principalement à l’assouplissement et au décloisonnement des parcours. « Pour servir la croissance des jeunes, l’école s’appuie sur des adultes responsables, acteurs d’une relation éducative confiante et bienveillante, capables à la fois d’exigence et d’audace ».
La communauté éducative où grandit l’élève se situe donc au cœur de l’organisation du système éducatif ; voilà pourquoi l’Enseignement catholique en appelle à une autonomie des établissements, à une organisation du système éducatif moins centralisée, à « un passage à la culture du contrat, plutôt qu’une culture de la circulaire » : elle permet que le projet de l’établissement se développe de manière autonome tout en se référant à des objectifs partagés avec la puissance publique.
Comment prendre mieux en compte les besoins scolaires réels, et y répondre pour de nombreuses familles, et pour les attentes des territoires concernés ? Offre plus adaptée aux élèves, mixité sociale et scolaire, présence scolaire renforcée dans les périphéries marginalisées, dans les zones urbaines ultra denses ou les zones rurales délaissées...
Une conviction profonde traverse en effet le document : l’égalité véritable exige la diversification ; le commun se fonde sur le pluriel. « Parce que chaque élève est unique, l’acquisition d’un socle commun passe nécessairement par la différenciation », et « la diversité scolaire, sans uniformité contraignante, permet d’atteindre les objectifs d’un commun partagé ».
Un plaidoyer pour la diversité scolaire, donc, et pour un système scolaire empreint de pluralisme. « Le pluralisme scolaire n’est pas une option idéologique, c’est le choix d’une méthode, avec une culture de la liberté et une pratique développée de la subsidiarité ».
Dans ce système, « l’Enseignement catholique a besoin qu’on reconnaisse à sa juste mesure le service rendu, en lui donnant véritablement la capacité de prendre sa part. » L’Enseignement catholique apporte sa propre réponse à la diversité des enjeux d’instruction et d’éducation. Ses établissements rendent ainsi un service d’intérêt général.