Mis à jour le : 6 avril 2023 / Publié le : 28 février 2023
La santé scolaire, démunie
La drame survenu à Saint-Thomas d'Aquin met en lumière le peu de moyens alloués à la santé scolaire et pose la question de la détection et de l'accompagnement des élèves en proie à des souffrances et troubles psychiques.
Un article de 20 Minutes, écrit par Delphine Bancaud le 23/02/2023, fait le point sur la question:
Qu’en est-il dans les établissements privés ?
L'article de 20 Minutes dépeint un contexte de pénurie généralisée avec Selon un rapport de la Cour des comptes de 2020, un infirmier scolaire pour 1.300 élèves en 2018, et un médecin scolaire pour 12. 572 élèves.
Une situation encore plus aiguë dans l'Enseignement catholique où l'équilibre financier des établissements ne leur permet que trop rarement de recruter des professionnels de santé, comme l'explique Yann Diraison, adjoint au secrétaire général de l'Enseignement catholique, en conclusion de l'article:
"Les établissements privés - c’est le cas du lycée où s’est déroulé le drame mercredi - reçoivent des fonds de l’État pour assurer leur fonctionnement, mais ils ne sont pas obligés de posséder un service de santé implanté dans leurs murs. Or, il est rarissime qu’ils recrutent des médecins et des infirmiers scolaires, hormis dans les grandes structures. Et encore, ils n’y sont employés qu’à temps partiel. « L’équilibre financier de nos établissements ne nous permet pas d’en recruter. Ou alors, nous devrions augmenter fortement la contribution financière des familles », explique ainsi Yann Diraison, adjoint au secrétaire général de l’Enseignement catholique.
Dans le privé, le repérage des élèves en souffrance psychologique incombe donc aux enseignants : « Dans ces cas, ils signalent ces élèves au chef d’établissement, qui alerte la famille, poursuit-il. Et il est rarissime qu’ils aient reçu une formation pour détecter les signaux faibles…"
"C'est le dernier endroit où l'on aurait pu imaginer cela"
Le Pèlerin
Par Claire Chartier et Rachel Notteau
Publié le 28/02/2023
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Stupéfaction dans l'Enseignement catholique où l'investissement des équipes et la qualité du suivi des élèves embellissent le climat scolaire des établissements. Sans compter de nombreuses pratiques pilotes qui s'y développent en matière de CNV de résolution des conflits et de prévention du harcèlement.
"On centre souvent la prévention de la violence sur les élèves, alors que vingt-cinq ans de recherche ont montré que la cohérence des équipes et le projet éducatif étaient déterminants. Ce n'est pas le programme qui fait la performance, mais le contexte dans lequel il est implanté."
Benjamin Moignard, professeur en sciences de l'éducation au laboratoire EMA de Cergy-Paris