Rencontres Nationales des Mixités

La construction de la base de données ITEMS est bien engagée. Elle vise à mettre plus clairement à disposition des informations sur la réalité économique de nos établissements, y compris sur les montants des contributions familiales. Cette « vérité des prix » devrait combattre les clichés et les auto-censures… Avec les Directeurs diocésains, nous avons aussi précisé les modalités de l’instance académique de dialogue, qui accompagnera localement la mise en œuvre du protocole. Enfin, le Cnec a adopté, le 30 novembre dernier, un texte d’orientation qui identifie quatre chantiers prioritaires.

La loi prévoit que nos élèves puissent bénéficier des mesures à caractère social décidées par les collectivités locales. C’est un levier essentiel à activer, qui appelle un dialogue fructueux avec les élus. D’autre part, l’insuffisance des indicateurs de mixité sociale et scolaire requiert de sortir d’une logique du « tout IPS ». Ces deux premiers champs seront au menu de la « RNM (Rencontre nationale des mixités), du 18 janvier prochain.

Deux autres champs : la modulation des contributions familiales en fonction des ressources, ainsi la cartographie de notre offre de formation, via des créations d’annexes ou des délocalisations d’établissements, seront travaillés lors de la deuxième RNM, le 25 mars prochain.

Ceux du « savoir faire ensemble », au service de tous, en priorité de ceux qui en ont le plus besoin. On ne peut pas nous reprocher un manque d’ouverture sociale en même temps que nos élèves sont exclus de mesures sociales, sur la restauration notamment, au seul motif qu’ils fréquentent nos établissements... C’est un choix politique, un choix de société, c’est pourquoi nous sommes déterminés à entrer en dialogue avec les collectivités sur ces questions. Nous devons le faire sans brutalité, et sans perturber non plus les négociations sur les contributions obligatoires, les « forfaits ».  Comment alors ? Nous rechercherons, aux RNM du 18 janvier, la meilleure façon de répondre aux besoins des familles les plus modestes, au titre de l’équité sociale. Les perspectives d’une collaboration avec l’AMF se sont aussi ouvertes, avec l’invitation de Philippe Delorme au dernier Congrès des maires.

L’indice de positionnement social reflète une réalité objective. Mais il est insuffisant. Il ne dit rien de la mixité scolaire, de la composition des classes, des dispositifs de différenciation, des modalités d’accompagnement, etc. Pour construire des indicateurs pertinents qui ne soient pas purement « techno », nous allons capitaliser l’expertise « terrain » de la fédération des CLA, qui réunit treize de nos établissements ayant signé un contrat d’accompagnement local avec leur académie au titre de leur public scolaire défavorisé.

Des tables-rondes, nourries d’un dialogue avec des acteurs publics, redonneront le sens de la « trajectoire » engagée. Des kiosques permettront de se former et de partager des bonnes pratiques. Les participants seront ensuite invités à co-construire, soit de nouveaux indicateurs de mixités, soit les éléments d’un plaidoyer sur le dialogue avec les élus. Les outils ainsi produits seront mis à la disposition de tous, sur une plateforme dédiée, à découvrir prochainement !