Enseignement du Français Langue Étrangère (FLE)

Le 22 janvier dernier, Département relations internationales du Secrétariat général de l’enseignement catholique organisait, pour la deuxième année consécutive, une journée de travail sur le thème : « L’enseignement du Français Langue Étrangère en question ». Cette journée a commencé par l’intervention de Christophe Tissot, actuel délégué de tutelle pour le réseau jésuite qui était précédemment directeur du Centre de Touraine, spécialisé dans l’enseignement du FLE. Elle s’est poursuivie par l’intervention de Jeannette Ishak et Marlène Nabil, enseignantes égyptiennes et examinatrice de FLE à l’Institut français du Caire.

 

 

Après avoir présenté l’étendue de la francophonie dans le monde, Christophe Tissot a fait un tour d’horizon des nombreux acteurs investis dans la formation au FLE en France, quel que soit leur statut public ou privé. Il a évoqué l’intérêt du « Label de qualité Français Langue Étrangère » qui a été créé en 2007 afin d’identifier, de reconnaître et de promouvoir les centres de FLE dont l’offre linguistique et les services présentent des garanties de qualité. Les échanges se sont poursuivis sur la question des certifications en langue française (DELF et DALF).

 

Prenant la suite, Jeannette Ishak et Marlène Nabil ont proposé une réflexion sur la posture particulière de l’enseignant confronté à des élèves ou étudiants allophones. Il doit être particulièrement attentif à la frustration des apprenants renforcée par la plongée dans un bain culturel complètement nouveau pour eux dans lequel ils n’ont pas de repères. L’attention à la personne, la bienveillance, les encouragements, les paroles rassurantes sont alors indispensables pour sécuriser l’environnement des apprentissages. Elles ont ensuite proposé un certain nombre d’outils pratiques dont certains que les participants ont pu tester entre eux.

 

Le fait que le français ne soit pas leur langue maternelle leur donne un avantage pour comprendre le cheminement de l’apprentissage d’une nouvelle langue. En effet, elles ont été elles-mêmes confrontées aux démarches mentales que vivent les apprenants. Par exemple, elles insistent sur la nécessité pour l’enseignant de connaître à minima la structure de la phrase dans la langue maternelle des élèves afin de mieux comprendre l’origine de certaines faute (la place du verbe dans la phrase ou l’absence de voyelles). Elles expliquent également que le sens d’écriture ou le fait de composer des mots avec des lettres ou bien de les dessiner est à prendre en compte dans l’apprentissage de la nouvelle langue.

 

De plus en plus d’établissements se lancent dans l’enseignement du FLE, parce qu’ils font de l’accueil d’élèves étrangers un des piliers de leur projet d’établissement ou parce qu’ils accueillent des mineurs non accompagnés. La plupart n’a pas la possibilité de créer un dispositif structuré d’enseignement du FLE et fait appel à des bonnes volontés. Il est donc important de proposer ces journées de sensibilisations et de commencer à construire un réseau de praticiens qui puisse s’entraider.

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