Mis à jour le : 25 mars 2025 / Publié le : 24 mars 2025

Élus et établissements catholiques : un destin commun

Du 14 au 16 mars derniers, la Fédération nationale des Ogec a réuni 500 de ses membres à Toulouse pour un Congrès dédié à l’interlocution et aux partenariats avec les collectivités locales.

Un service d’accueil périscolaire communal réservé aux seuls élèves du public. Une Région qui supprime une ligne de bus desservant un collège privé. Des écarts de 1 à 22 entre forfaits communaux… « Des situations qui, au vu du contexte budgétaire, risquent de se multiplier… alors que les élus ont vocation à s’occuper de 100 % de leurs administrés ! » a fustigé Pierre-Vincent Guéret, président de la Fédération nationale des organismes de gestion de l’Enseignement catholique (Ogec). D’où l’importance, pour les établissements du réseau, de mieux dialoguer avec les élus, thème du Congrès annuel qui a réuni 500 membres d’Ogec à Toulouse, du 14 au 16 mars derniers. Parmi les intervenants, trois élus ont témoigné préférer des relations sereines et un traitement équitable de tous les élèves aux instrumentalisations politiciennes. À commencer par Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse qui a invité les congressistes à une soirée festive à l’Hôtel de Ville, tout en les incitant à prendre la mesure « du choc financier qui vient frapper les collectivités, le PLF 2025 ponctionnant notre budget municipal de 50 millions d’euros ». Très applaudi, Morgan Tellier, maire de Nègrepelisse, a expliqué « aller au-delà des obligations légales en accordant un forfait pour tous les élèves de l’école privée, y compris ceux qui résident hors commune, mais dont les allers et venues bénéficient aux commerces de la ville ». Et ce bien que le passage de l’obligation scolaire à trois ans ait généré depuis 2020 une augmentation de 80 000 euros annuels… que l’État vient seulement de compenser. Thomas Dedieu, directeur général adjoint au conseil départemental de l’Aveyron, en déprise démographique, a enfin exprimé l'attachement de son Département au maillage que les établissements de l’Enseignement catholique permettent de maintenir.

Proximité et pragmatisme en partage

Saluant ces élus qui aident à garantir le principe constitutionnel de la gratuité de l’enseignement, Pierre Marsollier, délégué général du Sgec, a rappelé qu’élus locaux et Enseignement catholique partagent aussi une conception commune de l’action publique : « Nous parlons de subsidiarité et vous de circuits courts, mais cela recouvre un même attachement à la libre administration, à la proximité et au pragmatisme. » Faisant valoir également un combat conjoint contre la désertification des campagnes, il a mis en miroir les fragilités de toutes petites écoles et celles de communes rurales, où la baisse des effectifs scolaires fait mécaniquement augmenter le montant des forfaits. « Demander plus lorsqu’il y a moins est évidemment compliqué », a renchéri Philippe Delorme, secrétaire général de l’Enseignement catholique pour qui les contraintes financières doivent inciter les acteurs du service public d’éducation à jouer la complémentarité. D’autant qu’en période d’austérité, l’argument du coût élève, deux fois moindre pour la collectivité dans le privé, gagne encore en portée.

Sur le sujet des relations aux élus, lire aussi le dossier qu'y consacre le n° 425 d'ECA

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