Des volontaires en formation

Le dispositif Service civique prend cette année un essor sans précédent dans l’Enseignement catholique avec 600 jeunes engagés dans ses établissements et ses structures. Mercredi dernier, s’est tenue la dernière session de formation annuelle obligatoire organisée au national pour les volontaires. D’autres formations sont données en territoire par celles des Udogec et Urogec qui ont décidé d’assurer une gestion et un suivi décentralisés des jeunes en service civique sur leur territoire.

Noémie Fossey-Sergent

« Quelle est la première langue parlée dans l’Union européenne ? Le dernier État à avoir adhéré ? » La centaine de jeunes en mission de service civique dans des établissements catholiques réunis le 16 janvier pour une formation civique et citoyenne donnée à l’institution Notre-Dame-de-Sion à Paris, ont réussi haut la main ce petit quiz sur l’Europe, proposé de façon très interactive par l’organisme de formation L’Afocal, qui animait la journée.

Un peu plus tôt, Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, a présenté dans les grandes lignes l’institution dans laquelle ils ont choisi de s’engager.
Aurélia de Saint-Exupéry, secrétaire général de la Fnogec, est ensuite intervenue pour expliquer plus spécifiquement le fonctionnement de la Fnogec, rappelant que, dès 2011, l’enseignement catholique avait pris sa part dans le service civique.

Cette année, 600 jeunes sont engagés sur une mission pour l’enseignement catholique, le plus souvent en établissement, parfois au sein d’organismes (RenaSup, Cneap...). Particularité de cette année : plus de 10 volontaires de réciprocité venant du Brésil, du Cambodge, du Ghana, d’Inde....

Missionnés dans des établissements ou structures de l’Enseignement catholique durant 8 mois dans des domaines très différents – culture et loisirs, environnement, mémoire et citoyenneté, santé, développement international...–, les jeunes âgés en moyenne de 18 à 25 ans, ont pu faire connaissance grâce à un jeu brise-glace avant de se répartir en ateliers pour travailler ensemble. Premier sujet de discussion : quelle personnalité incarnerait l’Europe aujourd’hui ?

Face à Cécile Muschotti, députée du Var invitée pour l’occasion, les groupes ont présenté leur choix et les sujets qui leur tenaient à cœur : égalité hommes/femmes, lutte contre les discriminations... Le thème de l’environnement est revenu de nombreuses fois et c’est donc Yann Arthus-Bertrand qui a été nommé parrain de leur promotion.

La députée a échangé avec les jeunes sur leur vision de la politique : « Avez-vous le sentiment que la politique peut changer les choses ? » Face à un public dubitatif, Cécile Muschotti a rappelé : « Si votre engagement est aujourd’hui possible, c’est parce que des politiques vous en donnent les moyens. Tout est politique. Les forces vives de la République, c’est vous !»
L’après-midi, quatre ateliers étaient proposés autour des valeurs de la communauté européenne, de la lutte contre les discriminations...

Dans l'atelier « Contribuer à une culture de paix », les volontaires ont partagé via des jeux et des photo-langages autour du besoin d'être soi-même en paix pour prôner la paix mais aussi la difficulté parfois de contribuer à la paix...

Bashudev,
du Népal à la Bretagne

À tout juste 20 ans, Bashudev parle un français parfait. Ce Népalais, qui travaille comme guide de haute montagne en parallèle de ses études de journalisme à Kathmandou, a débuté en novembre au lycée La Ville-Davy de Quessoy, en Bretagne, une mission de service civique de sensibilisation à l’international.

 

« J’ai été très bien accueilli dans l’établissement. J’étais déjà venu en France il y a quelques années grâce à un prix que j’avais gagné en 2016 à l’Alliance française de Kathmandou comme étudiant de l’année. Ma mission ici est d’ouvrir les élèves à l’interculturel. Je suis venu avec des photos de mes randonnées au Népal, j’ai organisé une exposition puis je leur ai montré un documentaire sur l’impact des routes dans mon pays, une question qui intéresse notamment les élèves du lycée agricole. J’organise aussi des jeux, je vais monter une équipe de trail car je suis moi-même trailer et je les sensibilise en même temps à l’éco-tourisme et à l’environnement. Parmi mes projets futurs : organiser un repas népalais. »

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