Des lycées invités à l’agilité

À l'occasion d'un petit déjeuner organisé à l'Assemblée nationale et consacré au bac 2021, le Snceel a dit tout le bien qu'il pensait de la réforme du lycée, sous réserve que les enseignants soient formés à l'orientation et l'autonomie des établissements respectée. L'organisation professionnelle propose d'ailleurs une série de formation pour accompagner ses adhérents dans la mise en oeuvre du nouveau lycée.

 

Le 9 octobre dernier, à l’Hôtel de la Questure à Paris, le Snceel a tenu un petit-déjeuner sur le thème : « Baccalauréat 2021 : vraie réforme au service des jeunes ou remodelage contraint ? » Étaient réunis différents représentants des autres organisations professionnelles, mais aussi de l’Addec, de la Fesic, de l’Apel, de l’Ugsel, des chefs d’établissement, ... ainsi que Gilles Lurton, député d’Ille-et-Vilaine, et Pierre Marsollier, délégué général du Sgec.

Alain Boissinot, IGEN honoraire, a introduit cette session en se concentrant sur les points saillants de la réforme du lycée, rappelant que « cela fait 30-35 ans que le lycée est en chantier dans notre pays ». Pour lui, la réforme devenait urgente pour deux raisons principales : la massification de notre système éducatif atteint aujourd’hui le supérieur (123 000 étudiants en 1950, 2 millions 600 000 aujourd’hui). De plus, il existe un déséquilibre entre des voies de formation dont l'articulation fonctionne mal.

Pour lui, l’attention doit se focaliser sur la classe de 2de, qui jouera un rôle particulier dans l’orientation de l’élève. Réussira-t-on à faire en sorte que les choix de spécialités soient moins rigides que les enseignements de série ? Cela risque de poser des soucis d’organisation aux établissements.

L'importance de la concertation

Éric Hans, président du Snceel, est ensuite intervenu pour dire un « oui à la réforme », convaincu qu’elle pourra permettre un meilleur accompagnement à l’orientation face à « l’échec significatif des élèves dans le premier cycle universitaire ». Il a insisté sur la nécessité pour les établissements, « ces structures agiles », de s’adapter. Mais aussi sur celle d’avoir des enseignants mieux formés à l’orientation, des choix de spécialités élaborés dans la concertation, un travail en réseau... Le président a également insisté sur le fait qu’il serait vigilant face à la « tendance assimilatrice de l’Éducation nationale », rappelant que l’autonomie des établissements devrait être respectée. Les chefs d’établissements ont prolongé le débat en travaillant aux contenus des formations délocalisées qu’ils entendent consacrer à la mise en œuvre de la réforme du lycée en croisant les approches pédagogiques et de gestion des moyens horaires.

Noémie Fossey-Sergent

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