Bac : le contrôle continu en débat

Pierre Mathiot, l’un des penseurs de la réforme du bac et le co-président de son comité de suivi, annonce qu’une évolution vers un examen où la part de contrôle continu – maintenue à 40% de la note, serait en revanche intégralement basée sur les moyennes annuelles des bulletins scolaires.

Alors que les premiers bacheliers du nouveau du lycée s’apprêtaient à plancher sur leur épreuve terminale de philosophie, Pierre Mathiot, co-pilote du comité de suivi de la réforme a laissé entendre que l’examen pourrait intégrer davantage de contrôle continu. Auditionné, le 16 juin dernier, par la commission Éducation du Sénat sur la réforme du baccalauréat qu’il a participé à initier, Pierre Mathiot a en effet révélé qu’un débat autour du mode de calcul de la part des 40% de contrôle continu de l’examen serait au menu de la prochaine rencontre du comité, le 22 juin.

Il ne s’agirait pas selon lui d’étendre cette proportion, 60% des résultats du bac continuant à provenir des épreuves finales de juin, mais de supprimer les évaluations communes qui comptent pour 30% dans la note de contrôle continu quand les moyennes annuelles n’y pèsent que pour 10%.

Actuellement et hors aménagement Covid, les évaluations communes, s’échelonnent sur trois sessions d'épreuves de la première à la terminale et portent sur les enseignements non évalués aux épreuves terminales : histoire-géographie, enseignement scientifique, les deux langues vivantes et la spécialité abandonnée en terminale.

Le comité de suivi étudiera la possibilité de supprimer les évaluations communes pour que les 40% de contrôle continu ne reposent plus que sur les notes bulletins scolaires.
Ces évaluations représentent une contrainte organisationnelle lourde et les chefs d’établissement pourraient se montrer favorables à leur disparition. Elles avaient d’ailleurs déjà fait l’objet d’assouplissement l’été dernier passant d’une durée de 4 heures à 2 heures et d’un calendrier national à une programmation locale plus souple.

Du côté des enseignants, la crise sanitaire ayant obligé ponctuellement à convertir ces épreuves en contrôle continu, ont certes préparé cette évolution. Pierre Mathiot a néanmoins souligné le besoin d’accompagner les équipes dans leurs pratiques de notation. En effet, 40% de la note du bac se joueraient désormais à 100% en cours… dans un contexte d’augmentation des réclamations des familles concernant notamment l’évaluation.

 

 

Les enseignements optionnels à revaloriser

 

Autre point d’amélioration qui sera envisagé ultérieurement par le comité de suivi : valoriser les enseignements optionnels qui souffrent de désaffection puisqu’ils n’entrent plus dans le calcul de la note de l’examen.

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