Mis à jour le : 6 janvier 2017 / Publié le : 3 janvier 2017
Paroles de Fraternité, sur RCF
Pour débuter une année plus fraternelle... Ce 2 janvier 2017, à 9h, Pascal Balmand, secrétaire général de l'enseignement catholique était invité de l'émission RCF, Le temps de le dire consacrée à la Fraternité animée par Stéphanie Gallet. Avec Soeur Véronique Margron, religieuse de la congrégation des Sœurs de charité dominicaines de la Présentation, présidente de la CORREF, Jean-François Serres, engagé sur le terrain de l'action sociale, notamment à la tête de Mona Lisa, association qui prévient l'isolement des personnes âgées, ils ont échangé autour de cette notion, avec les auditeurs de RCF. Des échanges qui ont invité pour 2017, à un supplément de Fraternité, vertu qui se décide, se cultive, se travaille au quotidien, avec ses proches mais aussi avec tous les autres, dont ceux qui nous sont les plus éloignés.
Décryptage des vœux adressés par Pascal Balmand, secrétaire général de l'enseignement catholique, au cours de l'émission:
« D’abord je souhaite une année d’espérance. Par les temps qui courent, cela me paraît plus que jamais primordial. L’actualité peut sembler bien sombre, dramatique voire tragique. L’espérance ce n’est pas le sourire niais du ravi du village, l’espérance ne se voile pas la face. L’espérance, au contraire, fait le choix de la lucidité et en même temps elle nous dit que la vie aura toujours le dernier mot et que là où nous sommes, en dépit de nos pauvretés, de nos fragilités, nous avons à contribuer à ce que la vie ait le dernier mot. C’est ce que je souhaite en premier à chacune et chacun, c’est de vivre une année dans l’espérance.
Un deuxième vœu, qui peut paraître paradoxal après ce premier vœu d’espérance, c’est de vivre une année de raison. Face à toute la souffrance du monde, face à toutes les situations d’exclusions, de violences, il me semble que nous avons parfois tendance à trop nous réfugier dans une forme d’émotivité un peu éruptive, à fleur de peau, un peu irrationnelle, mais je crois que ce monde a besoin de raison et il faut rappeler que plus il y a de foi, plus il y a de place pour la raison, ce n’est pas dans l’air du temps. À nous qui avons la chance d’être habité, d’être nourri par la foi, par notre foi, il nous revient la responsabilité de cultiver ce climat de raison, de promouvoir ce climat de raison, de désaccord pacifié, de dialogue serein, d’écoute, d’hospitalité. Un deuxième vœu donc de prise de conscience de l’importance de la raison dans le lien social et dans la construction d’une société réconciliée. Pour que cette société se réconcilie davantage, il faut qu’elle fasse davantage place à la raison et l’école est un lieu de construction de la raison.
Un troisième vœu, ce serait un vœu d’hospitalité. Face à la tentation de balkanisation sociale et de rejet de l’altérité, l’École catholique doit constamment se rappeler et rappeler autour d’elle que l’une de ses missions premières, c’est l’accueil inconditionnel de chacune et chacun. Un vœu d’hospitalité pour tous et en quelles que circonstances que ce soit. »