Mis à jour le : 14 novembre 2016 / Publié le : 14 novembre 2016

Un colloque sur l’école inclusive

Au micro de RCF, pour la chronique Éducation du 9 novembre 2016, Françoise Maine, du département Éducation du secrétariat général de l’enseignement catholique livre son bilan de onze ans d’école inclusive: le changement de mentalité, en marche, doit se poursuivre…

Stéphanie Gallet « L’école inclusive, c’est un peu l’école idéale, celle dont on rêve, où chaque enfant aurait sa place et serait accueilli quelle que soit sa différence et quel que soit son handicap. Depuis 2015, la loi oblige l’école à être la plus inclusive possible. Françoise Maine de l’Enseignement catholique nous dresse un premier bilan »

Françoise Maine « Il y a beaucoup de progrès, beaucoup plus d’accueil de jeunes avec des profils et des histoires très différentes mais en même temps il n’y a pas encore assez de places ! Nous avons ouvert plus de 300 ULIS, des dispositifs inclusifs à l’école ou au collège et c’est déjà énorme pour nous, sur moyens propres. De nombreux autres dispositifs sont crées à l’initiative des établissements, il y a vraiment un mouvement très fort qui est en marche. En même temps, ça ne suffit pas, il y a encore beaucoup de familles et de jeunes qui n’ont pas de solutions de parcours scolaire et il y a encore beaucoup de parcours scolaire qui ne sont pas complètement adaptés. On travaille justement à développer encore plus de dispositif, à former les enseignants, à former les communautés parce que ce n’est pas qu’une question d’accueil dans une classe, c’est l’accueil et la vie dans l’ensemble de l’établissement donc tout le monde est concerné. C’est aussi tout le travail autour des représentations du handicap, qui en France restent encore connoté négativement, on a beaucoup de mal avec tout ce qui est différent ».

Stéphanie Gallet « Un des beaux projets de l’Enseignement catholique autour du handicap c’est Solida’Rio. Une expérience inoubliable et véritablement fondatrice pour les 18 jeunes partis à Rio pour les jeux paralympiques. »

Françoise Maine « Ça a changé leur vie, ça a changé la vie de tous les accompagnateurs aussi parce que l’expérience était extrêmement forte en terme d’aventure humaine, de rencontres et aussi en terme de prise de conscience de ce que les une et les autres pouvaient vivre ou avaient vécu dans leur parcours scolaire. Il y a des vocations qui sont nées, certains se sont trouvés des passions qui n’étaient pas encore bien révélées. Le rôle des 18 jeunes est d’être « des ambassadeurs de la différence » dans leur territoire et ils prennent cela très à cœur; ils font des conférences, des interventions dans leur école, ils sont encore dans une belle dynamique. Ils ont eu la chance de vivre les jeux paralympiques et du coup ils veulent être des témoins qui font bouger les choses ».

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