Anephot: À l’école du savoir-être

Le 38e congrès de l’Anephot (Association nationale des écoles privées d’hôtellerie et de tourisme) s’est tenu à Paris, dans les locaux du lycée Albert-de-Mun, du 28 au 30 novembre derniers. Trois jours de conférences, échanges, débats et rencontres autour du thème « Osez le changement, vision d’avenir ». Retour sur la journée d’ouverture.

François Husson

Esther Milland, présidente de l’Anephot (Association nationale des écoles privées d’hôtellerie et de tourisme)

« Après le Covid, nos établissements sont bien repartis. On a des jeunes motivés, qui choisissent moins nos filières par défaut », se félicitait le 28 novembre dernier Esther Milland, présidente de l’Anephot (Association nationale des écoles privées d’hôtellerie et de tourisme) en ouverture du congrès de l’association qui se déroulait au lycée Albert-de-Mun (Paris VIIe).

 L’Anephot est un réseau d’une soixantaine d’établissements privés sous contrat, pour la plupart catholiques, qui comprend 8 500 apprenants et 1 500 enseignants. Sa mission est de faire connaître ses formations, partager des expériences avec le monde professionnel et mettre en commun ses réflexions afin d’améliorer la relation emploi/formation.

« Nous travaillons avec le GHR (Groupement des hôtelleries et restaurations de France) et des partenaires, a expliqué Esther Milland. Ils sont présents à chaque congrès et interviennent dans nos établissements pour des formations sur leurs outils, car il est important pour les jeunes de connaître les matériels de demain. »

Capacité d'adaptation
et marges de manoeuvre

Selon la présidente, « pour séduire les élèves, les faire rêver, il faut évoluer car les métiers se transforment et les jeunes changent dans leur rapport au travail. C’est vrai aussi dans l’enseignement. Il faut changer nos méthodes de travail. Nos écoles doivent progresser. » Pour cela, elle fait confiance à son réseau, qui a « une bonne capacité d’adaptation de ses formations, par des passerelles et des marges de manœuvre plus grandes que dans le public. Esther Milland a conclu son discours par un appel à la communauté qu’elle préside :

« Osez le changement, soyons force de propositions tout en gardant nos valeurs et en étant en cohérence avec celles-ci et les attentes de jeunes, qui en ont autant besoin que de cadre professionnel. Il faut se démarquer et former les restaurateurs de demain. Soyons positifs, séduisants et soyons cap’ d’aller de l’avant ! »

Le Village des partenaires, passage obligé du congrès de l’Anephot.

Philippe Delorme a ensuite salué l’assistance en rappelant son fort attachement à la voie pro, qui peut « répondre à de vraies vocations, grâce à un enseignement différent, plus concret, où des jeunes retrouvent le goût d’apprendre ». Le secrétaire général de l’enseignement catholique soutient les chefs d’établissement dans leur travail au quotidien et ce, dans un contexte de « responsabilité lourde », évoquant les contraintes administratives et financières et les tensions sociales, tout en félicitant la qualité de leurs formations : « L’excellence n’est pas que dans les lycées élitistes et chaque jeune a le droit à cette excellence. »

Intervenante attendue en ce jour d’ouverture, Catherine Quérard, nouvelle présidente depuis le 15 novembre du GHR (Groupement des hôtelleries et restaurations de France) qui  s’est emparée du thème du congrès : « Il faut oser le changement pour ne pas subir l’avenir. » Selon elle, le travail en concertation est une nécessité pour « développer encore plus le savoir-être dans ces métiers porteurs de valeurs ». Autant par une interaction école-parents-apprenants, « convergence fondamentale », que par le partage d’expériences d’entrepreneurs pour donner de clés de compréhension aux jeunes, et « défendre le savoir-être important de ces métiers, notre savoir-faire et notre art de vivre à la française auxquels je tiens », a-t-elle conclu.

Patrice Auchard, chef d’établissement d’Albert-de-Mun, a ensuite présenté les multiples formations de son établissement et a détaillé le programme du congrès : conférences sur les mutations du monde du travail, les transformations sociétales des métiers de l’hôtellerie et du tourisme, temps de travail en groupes sur le changement, présentation de partenaires, tombola caritative au profit du réseau Barnabé et bien sûr une grande soirée de gala avec une croisière sur la Seine. Le tout encadré par les élèves et apprentis d’Albert-de-Mun, sollicités pour l’occasion pour des travaux pratiques… en situation réelle !

 

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