Publié le : 19 février 2025

Rentrée 2025 : moins de postes supprimés mais plus de contraintes de redéploiement

60 postes seront supprimés à la rentrée 2025. Si le nombre a été revu à la baisse, la dynamique de redéploiement interne à l’Enseignement catholique s’est tout de même retrouvée entravée, l’empêchant de répondre à la demande des familles.

Prof et enseignant 2

Le monde de l’enseignement aussi bien public que privé a eu chaud. En octobre dernier, le projet de loi de finances, prévoyait de supprimer, à la rentrée 2025, 4 000 postes d’enseignants dont 700 dans l’Enseignement catholique, en raison de la baisse démographique… Le nouveau Premier ministre, François Bayrou, a rebattu les cartes. Mi-janvier, la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Élisabeth Borne, a annulé les suppressions de postes. Et l’Enseignement catholique n’a été finalement amputé « que » de 60 postes… Mais il est de plus en plus difficile pour l’institution de garder la main sur le schéma d’emplois, c’est-à-dire sur le redéploiement des postes là où les besoins sont les plus importants. « Nous avions prévu de redistribuer 150 postes. Le ministère de l’Éducation nationale nous a finalement accordé un redéploiement de 81 postes au titre de la démographie et de 69 au titre de la réussite éducative. Nous ne pouvons donc pas nous développer là où nous aurions l’opportunité de le faire. Depuis trois ans, la redistribution des postes est davantage contrainte », regrette Stéphane Gouraud, adjoint au secrétaire général de l’Enseignement catholique.

Dans sa note du 6 février aux directeurs diocésains et aux membres du Comité national, le secrétaire général de l’Enseignement catholique, Philippe Delorme, incitait d’ailleurs les directeurs diocésains à « ne pas laisser le Rectorat opérer seul la répartition intra-académique ». In fine, en 2025, les académies les plus touchées par les suppressions de postes sont celles de Lille (-85,25), Rennes (-59,50), Nantes (-41), Paris (-40) tandis que d’autres en « gagnent ». C’est le cas de Créteil (+23,25), d’Aix-Marseille (+21,75), de Versailles, (+17,75) ex-aequo avec Nice. Dans les autres académies, les variations sont moindres.

Par ailleurs, les 69 postes affectés au Programme de réussite éducative (PRE), sont majoritairement positionnés sur des créations d’Ulis (47), les autres étant « fléchés » pour le suivi d’élèves (8), l’autisme (2,5), les UP2A (4,5), les Segpa (1,5) et autres (5,5). La réserve à projets compte 12 postes pour trois créations d’établissement dans les académies de La Réunion, de Créteil et de Dijon. Les moyens pour l’accompagnement renforcé en 4e et 3e s’élèvent, eux, à 104 postes. « Cela nous donne les moyens de mieux accueillir les élèves en difficulté ou à besoins particuliers, ce qui fait partie de nos objectifs, mais nous souhaiterions aussi pouvoir ouvrir nos établissements à de nouveaux élèves et répondre ainsi aux besoins des familles », conclut Stéphane Gouraud.

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