Le Snceel, gardien du Temple

Les 18 et 19 janvier, le Congrès du Snceel a exploré le défi de la transformation de l’Ecole, notamment en convoquant de nombreux exemples de systèmes étrangers qui reposent sur une forte autonomie des établissements.

 

Organisation, autonomie, gouvernance, subsidiarité, autant de notions au cœur du Congrès du Snceel, qui a réuni quelque 400 participants -sur 2350 adhérents- les 18 et 19 janviers derniers, au Palais du Pharo à Marseille.  Une participation réduite, du fait de la crise, pour un « double Congrès », -celui de l’an dernier ayant dû être annulé- qui a exploré le défi de la transformation de l’école. Le Snceel l’origine résolument « dans la cellule essentielle qu’est l’établissement » mais a choisi de nourrir cette réflexion d’illustrations internationales. Les partenaires québecois du réseau des collèges d’enseignement général et professionnel (Cegeps), ont ainsi pointé un lien de cause à effet entre leurs importantes marges de liberté et leur dynamisme, corroborant le lien mis en évidence par Bernard Hugonnier entre performance scolaire et autonomie des établissements dans les pays de l’OCDE. Philippe Richard, Secrétaire général de l’Office international de l’Enseignement catholique, a quant à lui rappelé que, premier réseau éducatif mondial, l’Enseignement catholique se devait de concevoir son évolution dans une perspective plus vaste d’humanisation du monde.

L’une des difficultés de l’entreprise réside dans la normativité extrême du système éducatif français, pointée par Antonio Novoa, recteur honoraire de l’université de l’Université de Lisbonne et ambassadeur du Portugal auprès de l’Unesco. L’expert a donc a invité les participants à profiter de la latitude dont ils disposaient pour introduire de la souplesse en termes d’espace, de temporalité et de contenus.
Des pistes de transformation saluées par Vivien Joby car adaptées à la conception snceelienne du chef d’établissement « véritable patron », au sens noble de « Gardien du Temple » : « Il s’agit d’affirmer dans nos établissements, une culture de la participation de tous qui puisse diffuser au sein de l’institution, et aider le Snceel à y œuvrer au Bien commun, et ainsi à endosser pleinement son rôle d’organisation professionnelle. »
Il a assorti ce message d’un hommage appuyé aux adjoints de direction dont le soutien est particulièrement précieux aux chefs d’établissement en ces périodes compliquées et d’une pensée aux collègues, nombreux à avoir été retenus dans leurs établissements parfois au dernier moment mais qui pourront visionner en ligne l’ensemble des interventions. Ceux qui avaient pu faire le déplacement ont particulièrement goûté ce Congrès stimulant et ses temps de convivialité, préservés bien qu’adaptés aux circonstances sanitaires.

 

 

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