Chantier 3

Du « pacte éducatif global » au pacte éducatif local

L’invitation du Pape François à un « pacte éducatif » interroge notre capacité à créer du lien social, et à inscrire notre action éducative dans une coopération et une alliance avec de nombreux acteurs, et non un fonctionnement « entre nous ».
Ce tissu social n’est pas séparable d’un environnement donné, à prendre en compte : celui d’un territoire, celui d’une économie et d’une réalité sociale, avec leurs forces et leurs fragilités. Cela peut nécessiter parfois un changement de posture ou de culture, avec un plus large place faite à la rencontre, à l’écoute, au dialogue, avec le monde qui nous entoure.

  • Dans une perspective d’ « alliance éducative », comment tenir la promesse de la communauté éducative ? Quelle coopération effective avec les familles ? Comment faire « avec », et pas seulement « pour », les jeunes ?
  • Quelles collaborations et partenariats pourraient être développés avec les autres acteurs de l’éducation et les autres milieux éducatifs (mouvements, associations,...), qu’ils soient d’Eglise ou pas, privés ou publics ? Mais aussi avec des acteurs de la culture, du sport, de la santé, de la sécurité publique... ?
  • Quels liens et « continuités » avec l’Enseignement supérieur (hors Renasup) ?
  • Quelle connaissance et quelle ouverture sur le territoire, ses besoins éducatifs particuliers, ses enjeux ? Quel ancrage et quel rayonnement ? Quel type de présence et de service ?
  • Quels liens pourraient être développés avec les collectivités territoriales, au-delà des relations matérielles et financières ?
  • Quelles relations avec les milieux économiques et le monde du travail ?
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Vidéos Grands témoins

Vidéos Echos des territoires

« Tiers lieux éducatifs: une plus-value de sens et de cohérence»

MATHIAS LAMARQUE
‎Sous-directeur de l'Education populaire · ‎DJEPVA - ministère de l'Éducation nationale

Vacances apprenantes, cités éducatives, plan mercredi… L’école et les tiers lieux éducatifs ont à co-construire ensemble et ainsi, à donner un supplément de sens et de cohérence à l’éducation.

Mathias Lamarque, sous-directeur de l’éducation populaire détaille les complémentarités à approfondir entre ce secteur et le monde scolaire.

Dans un monde où le progressisme humaniste est mort, il nous montre qu’il existe une vraie complicité entre le « transhumanisme » et le « véganisme » et nous rappelle que c’est dans notre condition ordinaire que se jouent les choses les plus divines.

Pour lui, les établissements, de par les rapports de proximité qu’ils entretiennent avec les familles, sont les structures pertinentes pour édifier ces réseaux où les jeunes pourront se former à l’engagement, s’ouvrir à des pratiques culturelles et artistiques. Un enjeu fort pour le vivre ensemble, la réduction des inégalités et l’épanouissement de la jeunesse.

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« Une prospective ancrée dans son territoire »

PIERRICK CHATELLIER- directeur diocésain de Seine-Saint-Denis

En Seine Saint-Denis, territoire pluriel et en profonde transformation, la prospective se pense en fonction des besoins éducatifs émergents, comme l’afflux de mineurs migrants, par exemple. Elle doit aussi anticiper des mouvements de population importants, 23 nouvelles stations de métro étant attendues d’ici 5 à 10 ans sur ce territoire.

« L’enjeu consiste à faire des écoles rurales des acteurs du développement local »

YVES ALPE
Sociologue de l'éducation

Spécialiste des inégalités territoriales, ce sociologue de l’éducation a participé à la création de l’observatoire des écoles rurales, dont l’isolement se trouve aujourd’hui atténué par le numérique et l’ouverture socio-culturelle de leurs territoires.

Au-delà des clichés, il dresse ici l’évolution de leurs fragilités, notamment en termes d’effectifs, mais aussi de leurs forces : innovation pédagogique, performances scolaires, relations de proximité avec leur environnement… Des atouts que menacent une tendance au désengagement financier des collectivités locales ou la déstructuration du tissu social de proximité.

Dans ce paysage en profonde mutation, si les écoles tirent encore leur épingle du jeu, les collèges, en particulier les plus petits, souffrent. L’enjeu, pour les milieux ruraux, est de faire de tous ces établissements des acteurs du développement local qui dynamisent la vie de leur territoire et leur permettent de se rêver dans le monde demain.

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« Repérer les initiatives de terrain »

JEAN-CLAUDE FOURMAUX-LAINÉ- directeur diocésain de la Côte d’Or et de l’Yonne

Se mettre à l’écoute et au service de ces pépites d’innovation qui construisent à petits pas humbles l’Enseignement catholique de demain… Travailler à les identifier, les valoriser et les partager : Jean-Claude Fourmaux-Lainé, directeur diocésain de la Côte d’Or et de l’Yonne y voit une piste prospective essentielle. Pour lui les poulaillers et classes multi-niveaux des écoles aux mutualisations de spécialités inter-lycées en passant par les cantines ouvertes à la formule « panier repas » dessinent un nouveau pacte éducatif plus solidaire et mieux en adéquation avec les attentes et besoins de notre société.

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