Mis à jour le : 18 septembre 2017 / Publié le : 22 décembre 2016
L’école, une ambition commune
Le stand de l’enseignement catholique au salon des maires a enregistré une belle affluence, les 31 mai et 1er juin. Une preuve de la richesse du partenariat noué avec les collectivités en matière de service public d’éducation. La démonstration aussi qu’au-delà du cadre légal de l’association, l’École catholique et les élus partagent une volonté de collaboration au service d’une ambition éducative commune.
Paroles de maires
Trois forums-débats, animés par Denis Peiron, journaliste à La Croix, ont jalonné ces deux jours de rencontres et d’échanges fructueux
« Un réseau catholique accueillant et intégré »
Forum 1 : « Diversité scolaire, une participation à la vitalité des territoires »
Françoise Gatel, sénatrice-maire de Chateaugiron (35), vice-présidente de l’AMF.
Françoise Gatel, sénatrice-maire de Chateaugiron (35) et vice-présidente de l’AMF, s’est déclarée soucieuse de préserver la diversité scolaire d’un territoire où un élève sur deux fréquente l’École catholique. « Dans un climat de coexistence harmonieuse et d’équité entre privé et public », des occasions de rencontres ou de collaborations se nouent autour des temps d’activités périscolaires et des mutualisations d’équipement peuvent s’envisager. « Exigences éducatives, qualité du suivi et implication forte et constante des parents » : l’élue a encouragé l’école catholique à « faire vivre son caractère propre qui participe à dynamiser la vie locale », exprimant son attachement aux kermesses largement ouvertes et aux projets solidaires qui fortifient le tissu associatif et économique des communes.
Elle a enfin rappelé combien « ce réseau catholique, à la fois accueillant et intégré », devait continuer à former des bons professionnels, mais aussi, comme l’enseignement agricole breton le fait de longue date, des générations de responsables politiques et syndicaux qui puisent à l’humanisme des convictions catholiques la source de leur engagement pour la cité.
« L’immense majorité des maires tient à préserver l’équilibre entre écoles publiques et privées »
Forum 2 : « Pluralisme et liberté : la contribution des communes »
Philippe Laurent, maire de Sceaux (92), secrétaire général de l’AMF.
La guerre scolaire n’a plus lieu d’être et personne n’a intérêt à la voir se ranimer. Malgré un contexte budgétaire de plus en plus tendu, Philippe Laurent, maire de Sceaux et secrétaire général de l’AMF a assuré que « l’immense majorité des maires tenait à préserver l’équilibre entre les écoles publiques et privées ». Il a en effet plaidé pour une égalité de traitement qui se traduit à Sceaux par une participation au financement des classes transplantées pour les élèves de sa commune fréquentant le privé, la participation à certains travaux ou des mises à disposition ponctuelles d’équipement. Face aux questions faisant état de grandes disparités concernant le versement des forfaits communaux, il en a appelé à la responsabilité de tous les maires et pas uniquement à ceux des communes exerçant une fonction de centralité : « Cette participation, prévue par la loi a titre contractuel n’a rien d’une subvention accordée gracieusement et sans contrepartie » et ne peut donc en aucun cas servir de variable d’ajustement budgétaire. Concernant l’intercommunalité, il a reconnu qu’elle pouvait offrir des facilités de gestion mais qu’elle ne devait pas être érigée en panacée au détriment des liens de proximité et de confiance unissant les communes à leurs écoles.
« La diversité des élèves s’avère très bénéfique sur le plan éducatif »
Forum 3 : « Proposition éducative de l’École catholique : au service du lien social »
Yvon Robert, maire de Rouen (76), vice-président de la commission « Politique de la Ville et Cohésion sociale » commune à l’AMF, France urbaine et Ville & Banlieue.
« L’École catholique doit être pleinement intégrée au partenariat avec le service public, notamment en accueillant toute la diversité des familles. » Voici le postulat avancé par Yvon Robert, maire de Rouen investi sur les problématiques de cohésion sociale et fin connaisseur de la question, en tant qu’inspecteur général, mais aussi ancien élève et enseignant de l’École catholique. Pour lui, son « ouverture à des enfants d’origine plus modeste et musulmans s’avère très bénéfique sur le plan social, religieux et éducatif ». Il a aussi rappelé que les situations de ségrégation scolaire se retrouvaient dans le privé comme dans le public, où les politiques d’urbanisme ont généré des catégories d’établissement très diversifiées. Il a salué la participation de l’enseignement privé à la réflexion sur la mixité sociale, scolaire et culturelle des collèges, invitant à « développer ces occasions, très profitables à tous, de rapprochement, d’échanges et de collaboration ». Il a aussi encouragé l’enseignement catholique à promouvoir « cette attention particulière qu’il porte à la dimension éducative de l’instruction ».