Mis à jour le : 16 janvier 2025 / Publié le : 19 décembre 2024
Solidarité avec Mayotte
Plus d'un mois après le passage du cyclone Chido sur l’archipel de Mayotte, le bilan humain et matériel reste dramatique. Le Sgec tient à affirmer son soutien aux nombreuses victimes. Parmi elles, enseignants et élèves de deux établissements catholiques, portés par la Fondation des Apprentis d’Auteuil qui lance un appel à la générosité, pour répondre à l'urgence immédiate et accompagner les jeunes et leurs familles sur la durée.
Le cyclone Chido qui a frappé Mayotte le 14 décembre a plongé l'île dans un paysage chaotique. Un bilan humain toujours provisoire de 39 morts, des habitations détruites, des difficultés d’accès à l’eau potable, toitures arrachées… Parmi les sinistrés, deux établissements catholiques associés à l'Etat par contrat.
"Les gens sont abasourdis par l’ampleur de la catastrophe"
Le premier est un lycée d’enseignement adapté, géré avec la Fondation des Apprentis d’Auteuil qui compte 215 élèves. « Le deuxième étage du bâtiment a été détruit. Les ordinateurs ont volé, il y a de l’eau partout et les fenêtres sont cassées », commentait Philippe Brault, directeur diocésain de La Réunion, le 19 décembre 2024. Si les 25 enseignants de l’établissement situé à Mamoudzou, sont sains et saufs, leurs habitations ont en revanche été lourdement impactées par le passage du cyclone. « Sur place, les gens n’ont pas le moral, ils sont abasourdis par l’ampleur de la catastrophe et ne savent même pas par quel bout prendre les choses » poursuit Philippe Brault. Le deuxième établissement, toujours situé dans la capitale, était une école maternelle, ouverte en août 2024 que le cyclone a pratiquement rasée. Un internat pour jeunes filles a également été touché. « Aujourd’hui, on est incapable de dire si nos établissements vont pouvoir rouvrir à la rentrée (ndlr : la rentrée scolaire devrait être reportée au 27 janvier prochain). La plupart des locaux sont devenus des lieux d’hébergement d’urgence » précise le Directeur Diocésain de La Réunion.
La Fondation Apprentis d'Auteuil mobilisée sur le terrain
"La reconstruction de Mayotte sera longue. Au-delà de l'urgence immédiate, il faudra soutenir sur le long terme les jeunes et leurs familles traumatisés par ce sinistre, rebâtir nos établissements et accompagner les équipes qui traversent et accompagnent cette crise" témoigne Jean-Baptiste Chatillon, Directeur général d'Apprentis d'Auteuil. Si la quasi-totalité des 220 salariés de la Fondation sont sains et saufs, malgré un relogement d'urgence pour plusieurs d'entre eux, la situation est plus alarmante pour les 4 500 jeunes accompagnés par Apprentis d'Auteuil. "La plupart d'entre eux vivaient dans des bidonvilles aujourd'hui anéantis" précise Jean-Baptiste Chatillon.
Les équipes d'Apprentis d'Auteuil se mobilisent sur le terrain, à travers des maraudes, le recensement des besoins urgents, ou encore l'intermédiation, pour subvenir aux besoins essentiels des personnes vulnérables. Un Lycée d'Enseignement Adapté a d'ailleurs été mis à la disposition de secouristes de la Croix Rouge pour leur hébergement. Sur place, les besoins restent immense, pour répondre à l'urgence, réparer ou reconstruire les bâtiments abîmés et accompagner les jeunes et leurs familles dans leur reconstruction sur le long terme.
"Je tiens à remercier très sincèrement tout le réseau de l’Enseignement Catholique de sa mobilisation précieuse pour soutenir ces établissements. Nos besoins sont immenses pour contribuer et orienter efficacement vers l'aide d'urgence, accompagner les jeunes et leurs familles dans leur reconstruction et pour pouvoir dès que possible racheter le matériel sinistré et sécuriser, réparer ou reconstruire les bâtiments abîmés. Vous pouvez rejoindre cet élan de générosité en contribuant au fonds d’urgence pour Mayotte."
Jean-Baptiste de Chatillon
Directeur général d’Apprentis d’Auteuil