Publié le : 17 novembre 2025
Reconnaître les crimes passés et les prévenir demain
L’Enseignement catholique du Loir-et-Cher s’est associé, le 15 octobre dernier, à une journée de commémoration organisée par le diocèse de Blois pour demander officiellement pardon aux victimes d'abus sexuels, dans les paroisses et les écoles.
Une charte de bientraitance pour la protection des mineurs a aussi été signée à cette occasion.
L’Enseignement catholique du Loir-et-Cher s’est associé à une journée de commémoration dédiée aux victimes d’abus sexuels dans l’Église, organisée par le diocèse de Blois, le 15 octobre dernier.
Au total, une centaine de participants, chefs d’établissement, enseignants, présidents d’Ogec et membres de services d’Église se sont retrouvés pour deux conférences dispensées respectivement par une ancienne magistrate et par le diacre Philippe Miton, adjoint diocésain en pastorale scolaire.
Enquête Sivis en cours
Quelque 950 établissements de l'Enseignement catholique participent à l'enquête lancée en novembre par la Depp sur les violences en milieux scolaire.
Le recueil de données se fait par l’application nationale Sivis (Système d’information et de Vigilance sur la sécurité scolaire) de manière anonymisée.
Une table ronde s’est déroulée pour échanger autour des actions concrètes mises en place par le diocèse de Blois et l’Enseignement catholique, notamment la cellule d’écoute lancée à Vendôme suite aux abus sexuels commis par un prêtre et révélés à l’été 2024.
Ce temps a aussi permis de présenter à l’assistance une charte de bientraitance pour la protection des mineurs visant à ce que l’Église et ses services offrent désormais des maisons sûres.
Cette journée, qui s’est tenue dans «un esprit de compassion profonde», selon les termes de Mgr Francis Bestion, l’évêque de Blois, s’est achevée sur l’inauguration d’une stèle mémorielle d’hommage aux victimes, dans l’église Saint-Vincent de Blois. «Cette plaque répond à la demande d’une des victimes qui s’est fait connaître du diocèse via l’Inirr et dont la demande de réparation consistait à obtenir une demande de pardon officielle de la part de l’Église locale», a précisé Mgr Francis Bestion. C’est donc chose faite et le message de contrition évoque les abus commis «au sein des paroisses et des écoles catholiques». C’est la fin de l’omerta, a commenté Bruno Chauvineau, le directeur diocésain, qui a appelé tous les éducateurs de l’Enseignement catholique à une vigilance accrue qui doit également concerner tous les actes de violence entre jeunes.