Publié le : 6 février 2018
Le Synadec parle réforme du droit du travail
Quelque 200 chefs d’établissement du 1er degré étaient rassemblés les 26 et 27 janvier derniers à Avignon, pour le congrès annuel du Synadec.
Le professeur de droit privé de l’Université de Montpellier 1, Paul-Henri Antonmattei, a marqué la journée du vendredi par son intervention enthousiaste et incarnée sur la réforme du droit du travail.
« Les ordonnances Macron ne sont pas une révolution. Elles constituent l’aboutissement d’un chemin emprunté depuis 2004 », a déclaré l’universitaire. Il s’agit bien d’une refonte du droit du travail, rendue nécessaire par les mutations technologiques. « Il n’est plus possible d’imposer les mêmes formes d’organisation du travail, vu la diversité des activités professionnelles », a-t-il souligné. Un point central peut notamment concerner les chefs d’établissement dans leur relation à leur personnel Ogec : la primauté de l’accord d’entreprise sur l’accord de branche, qui porte sur de nombreux sujets dont la prime d’ancienneté, le 13e mois, les modalités de fixation des congés, les heures supplémentaires…
Le lendemain, le bureau du conseil d’administration a été réélu. Michel Boissin est ainsi reconduit dans son mandat de président pour
un an. Frédéric Hul, de la Fnogec, a ensuite présenté aux adhérents l’outil Isidoor, portail unique regroupant six applications d’aide à la gestion. Pour une meilleure prise en main de l’outil, « les congressistes ont pu participer à une mise en situation », explique Virginie Bécourt, vice-présidente de cette organisation professionnelle. Le sujet du statut unique des chefs d’établissement, dossier porté par le Synadec, a également été abordé durant le congrès via le discours du secrétaire général de l’enseignement catholique, Pascal Balmand. Celui-ci s’est dit « heureux d’avoir accompagné la fin de la démarche » et a demandé « la patience des acteurs dans sa mise en place ». Dans son discours de clôture, Michel Boissin a d’ailleurs remercié le secrétaire général ainsi que Yann Diraison, son adjoint, et Claude Dalverny, ex-président du Synadec, pour leur travail sur ce dossier.
Noémie Fossey-Sergent