Mis à jour le : 30 août 2024 / Publié le : 18 juin 2024

Report sine die de la formation initiale des enseignants

L'incertitude politique... et budgétaire ont eu raison du projet de réforme de la formation initiale des enseignants portée par Nicole Belloubet. Les orientations présentées ci-dessous restent pour l'instant à l'état de projet.
N'oubliez pas de vous inscrire en master Meef pour l'année 2024-25!!!

© ICP

La réforme de la formation initiale des enseignants est pour l'heure abandonnée, victime de l'incertitude politique et budgétaire qui a ont marqué l'été 2024.

Pour mémoire, rappel des contours de la réforme initialement envisagée:

Très professionnalisants, les masters Enseignement et Éducation succéderont aux Meef, en septembre 2025 dans les universités publiques et dans les Isfec, par portage des cinq universités catholiques et accueilleront les lauréats d’un concours, avancé en licence.
Pour le second degré, le système de mutualisation disciplinaire entre les Isfec mis en œuvre actuellement avec l’association de formation à distance de l’enseignement catholique (Afadec) sera poursuivi. En M1, les étudiants-stagiaires effectueront un tiers de temps en stage de pratique accompagnée et percevront une indemnité de 900 euros net mensuels. En M2, ils accéderont au statut de professeurs-stagiaires et exerceront à mi-temps en responsabilité pour une rémunération de 1800 euros net par mois. Le projet de décret prévoit aussi que les lauréats du concours s’engageant dans le master devront quatre années d’exercice à l’Éducation nationale.

 

Une licence dédiée au professorat des écoles

En même temps que ces masters, s’ouvrira une licence dédiée au premier degré, la licence de préparation au professorat des écoles (LPPE). La validation de cette licence et la réussite à des tests de mathématiques et de français qui seront proposés par le ministère au cours de cette année, dispenseront les candidats à l’enseignement des épreuves d’admissibilité du concours. Il sera bien sûr aussi possible de s’inscrire au concours à l’issue d’une licence disciplinaire, comme dans le second degré, mais en passant alors les écrits et les oraux.

Dès l’an prochain, les deux concours -en L3 et en M2- cohabiteront, et ce pour deux ans. Pour les premiers candidats au concours de L3, des modules préparatoires aux concours devront donc être proposés à partir de septembre prochain. Les Isfec y travaillent d’arrache-pied mais le délai très court ne permettra, pour cette première année 2024-25, que de les ouvrir dans quelques disciplines principales du 2nd degré, au lieu des 20 préparées actuellement. Ces modules, hybrides, feront une large part aux cours en distanciel et en asynchrone, pour que cet accompagnement vers les concours convienne à des profils très diverses : étudiants de licence disciplinaire et futurs étudiants de LPPE mais aussi professionnels en emploi souhaitant se reconvertir.

Pour mieux prendre en compte la diversité des aspirants à l’enseignement, les lauréats de concours déjà titulaires d’un M1 pourront intégrer le M2E en seconde année, de même que ceux ayant déjà validé un M2 qui n’auront besoin que de valider un DU. Enfin, les recalés au concours en L3 pourront intégrer une première année de M2E dont les stages seront remplacés par des modules préparatoires au concours.

Yann Diraison, Adjoint au Secrétaire général PÔLE RESSOURCES
Yann Diraison, Adjoint au Secrétaire général de l'Enseignement catholique, an charge du pôle Ressources humaines.

L’avis de Yann Diraison, adjoint au Secrétaire général de l’Enseignement catholique, sur l'ancien projet de réforme

«  Malgré une difficulté de tempo liée à un calendrier (NDR, initial) très contraint, l’enseignement catholique voit favorablement l’avancement du concours en licence qui permet que le temps de formation ne soit plus phagocyté par sa préparation. Il devrait améliorer l’entrée dans le métier des nouveaux enseignants. »

 

 

Calendrier

La réforme initiale des enseignants, relevant du domaine réglementaire, n'était pas censée voir son calendrier impacté par la suspension des travaux parlementaires liée à la dissolution décidée par le président de la République en juin dernier.

C'était compter sans l'arbitrage défavorable de Bercy qui a refusé de débloquer son financement...

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