Publié le : 19 novembre 2025
Financement des forfaits : entre inquiétude et nécessité de dialoguer
Le président de la Fédération des Ogec fait part de son inquiétude pour les petites écoles et leur modèle économique. Il en témoigne au Salon des maires 2025 et dans une étude publiée le 19 novembre dans les Echos. Pour l’Enseignement catholique, il faut aussi continuer à approfondir notre association et le dialogue avec les collectivités. En cette période où tout le monde cherche des moyens, travaillons ensemble et trouvons les bonnes solutions.
900 millions €, c’est le manque à gagner que l’Enseignement catholique déplore pour ses élèves. C’est ce que révèle une étude, publiée le 19 novembre par la Fédération des Ogec (FNOGEC), qui pointe les trop nombreux écarts de financement des forfaits par les collectivités locales. L'étude s'appuie sur des données en open data et sur les rapports des chambres régionales des comptes.
Le constat est clair, selon le lieu de résidence des familles, les enfants ne sont pas tous logés à la même enseigne. « En fonction de l’endroit où vous résidez en France, vos enfants ont 3 fois moins de moyens quand ils sont collégiens, 2,8 fois quand ils sont lycéens et entre 1 et 30 fois moins de moyens selon les communes. Cela contredit le principe d’égalité devant la loi et d’égalité devant l’impôt » fustige Pierre-Vincent Guéret au Salon des maires 2025. Cité dans un article des Échos du 19 novembre, il rappelle que « c’est un droit, garanti par la loi Debré, et non une subvention discrétionnaire […] Si le forfait était réajusté, on aurait en moyenne 450 euros de plus par élève, ce qui permettrait de diminuer les frais de scolarité et donc d'accroître la mixité. »
Pour Guillaume Prévost, « le sujet, ce n'est pas l'opposition entre l'école laïque et l'école catholique ». Il souhaite « plus de moyens pour prendre une part plus importante des difficultés de l'école publique ». Le secrétaire général de l’Enseignement catholique alerte sur le risque de fermeture de certaines petites écoles dans les communes où le forfait n’est pas assuré. « Dans un contexte de baisse démographique, le risque est qu'on cherche à fermer nos écoles pour permettre à l'école publique de se maintenir.» Guillaume Prévost rappelle l’importance de répondre aux besoins du terrain et aux familles qui ont choisi pour leurs enfants l’école catholique.
Nous continuons de constater des écarts très importants de paiement des forfaits des communes aux établissements catholiques, alors même que, selon les données de l'Education Nationale, un élève du privé ne coûte que 54% de ce que coûte un élève du public à la finance publique. Cela correspond "presque" à un coût deux fois moindre pour un élève du privé par rapport à un du public
et la différence équivaut à 4500 euros par élève.
Qui paye cette différence ? Principalement les familles et par ricochet les équipes éducatives, qui travaillent dans des conditions dégradées.