Mis à jour le : 9 janvier 2018 / Publié le : 21 décembre 2017

Devoirs faits: quelles modalités?

D’ici à septembre 2018, la mise en place d’études surveillées, obligatoire, dans les collèges publics peut aussi se faire dans les établissements catholiques qui le souhaitent.

 

Déjà appliquée dans 5300 collèges publics, où un quart des élèves ont demandé à en bénéficier, la mesure Devoirs faits, continue son déploiement, de manière obligatoire dans le public et facultative dans le privé, puisqu’elle relève de la vie scolaire.
Selon le ministère, cette aide aux devoirs s’organise à raison d’une heure quotidienne quatre fois par semaine avec un accompagnant pour 15 élèves. Outre des acteurs associatifs, trois autres types de personnels peuvent assurer cette mission pour laquelle le ministère a évoqué un financement de 220 millions d’euros.
Le projet de loi de finances 2018 prévoit ainsi d’augmenter le volume d’heures supplémentaires effectives (HSE) pour rémunérer les enseignants souhaitant encadrer ces études. Malgré les affirmations de certains Rectorats, l’enseignement catholique a été assuré de recevoir une enveloppe à répartir, selon des critères qui lui seront spécifiques.
L’établissement peut aussi confier le dispositif Devoirs faits à des personnels de l’établissement. Le forfait d’externat devrait en effet être majoré, à l’horizon 2019, dans une proportion équivalente à l’augmentation des effectifs d’assistants d’éducation du public.
Enfin, des volontaires en service civique pourront assurer cette mission et une rallonge budgétaire allouée début 2018 permettra à l’enseignement catholique d’embaucher 1000 volontaires contre 300 aujourd’hui. « Un changement d’échelle qui risque de poser des défis d’organisation et impose donc de bien anticiper les besoins des établissements », prévient Yann Diraison.
Autre point de vigilance: positionner ces études sans augmenter l’amplitude horaire des journées, ce qui pourrait causer des difficulté au niveau des transports scolaires. Enfin, Yann Diraison conseille aussi de préserver les dispositifs préexistants en ne se reposant pas exclusivement sur un abondement budgétaire, certes opportun mais possiblement éphémère.

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