Publié le : 17 décembre 2025

Communiqué de presse suite à la décision du Conseil de Paris de ne pas verser de forfait à l’établissement Stanislas.

Stanislas

Le Secrétariat général de l’Enseignement catholique (Sgec) déplore ce matin la décision du Conseil de Paris de ne pas verser à l’établissement Stanislas le forfait annuel d’externat.

Il rappelle que le versement des forfaits d’externat aux établissements privés sous contrat d’association avec l’Etat est une obligation légale. Ces forfaits correspondent au coût de fonctionnement des établissements publics pour des élèves scolarisés dans des classes comparables. Ils ne relèvent ni d’un choix politique discrétionnaire ni d’une appréciation circonstancielle : ils constituent l’application stricte du droit.

Le Sgec réafirme que le principe constitutionnel d’égalité des citoyens devant l’impôt implique que toutes les écoles  participant au service public d’éducation soient financées à parité pour leurs charges de fonctionnement. Remettre en cause ce principe, c’est fragiliser l’équilibre patiemment construit entre enseignement public et enseignement privé sous contrat, au détriment des familles et des élèves. Le Sgec confirme que les élèves de l’Enseignement catholique ne bénéficient d’aucune tarification sociale ou subventionnée pour la restauration scolaire – alors qu’ils coûtent deux fois moins au contribuable qu’un élève du public. Cette situation écarte de fait les familles les plus modestes qui souhaiteraient pouvoir exercer librement leur choix éducatif et tout particulièrement à Paris.

À trois mois des élections municipales, le collège Stanislas ne peut continuer à être l’objet de querelles politiques picrocholines. Sa mission éducative et pédagogique doit pouvoir se déployer dans la sérénité au service des élèves et des familles qui en ont fait le choix librement. Stanislas mérite mieux que les procès qui lui sont faits, ne serait-ce qu’eu égard aux éminents services rendus à la Nation par ses anciens élèves, au premier rang desquels le Général de Gaulle, Jules Barbey d’Aurevilly, Anatole France, ou encore par ses douze jeunes de 17 ans, engagés dans la Résistance et fusillés auxquels Stanislas rend hommage chaque année.

Plus globalement, les enjeux éducatifs méritent mieux que ces tentatives de récupération constatées ici ou là qui ne peuvent que nuire au climat scolaire, à la confiance des familles dans le service public d’éducation et à l’engagement quotidien des éducateurs, quels qu’ils soient. L’école catholique doit pouvoir continuer à jouer pleinement son rôle, en étant garante de la diversité des parcours familiaux et de la liberté de choix et d’opinion.

Ce n’est pas en voulant déchristianiser l’Enseignement catholique qu’on apportera des réponses concrètes aux difficultés de l’enseignement public.

Le Sgec appelle au respect du droit, à la responsabilité des décideurs publics et à l’apaisement, dans l’intérêt supérieur des élèves et de la cohésion éducative de notre pays.

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