Mis à jour le : 11 mai 2019 / Publié le : 1 décembre 2017
Coup d’envoi du 3e RDV de la fraternité
À compter du 1er décembre 2017, les établissements scolaires qui le souhaitent vont pouvoir organiser les 3e Rendez-vous de la Fraternité autour du Réenchantement de l’École. Des rendez-vous des équipes éducatives, des parents et des jeunes qui se tiendront partout en France alors que l’École catholique fête cette année le cinquantième anniversaire de sa communauté éducative.
C’est en 1967, lors d'un Congrès que l’Apel (Association de parents d’élèves de l’enseignement libre) tenait à Lyon qu'a émergé le concept de «communauté éducative», qui allait se propager au-delà des frontières de l’enseignement catholique.
À l’occasion du 50e anniversaire de cette notion si chère à l’enseignement catholique, il a fait paraître, en juin 2017, le document Les acteurs de la communauté éducative. L’opportunité d’une relecture de pratiques en rappelant que chacun a sa place au sein de l’établissement et d’une réflexion sur les fonctions exercées par tel ou tel acteur. Une affiche célébrant ce 50e anniversaire, réalisée par l’Apel, a également été diffusée dans les établissements et au sein des réseaux des Apel et de la Fnogec.
À la lumière de ce contexte de célébration, les 3e Rendez-vous de la Fraternité prennent un relief particulier. À compter du 1er décembre 2017, les établissements scolaires qui le souhaitent vont pouvoir organiser ces manifestations, autour du Réenchantement de l’École. Partout en France elle réuniront une fois encore des équipes éducatives, des parents et des jeunes.
Pour les années scolaires 2017-2018 et 2018-2019, nous avons choisi d’orienter le travail de Réenchantement de l’École autour de deux axes indéfectiblement liés : les savoirs, parce qu’ils constituent le pilier de toute institution scolaire, et le rapport au monde, parce qu’il n’est pas d’enseignement sans éducation. Alors profitez de ce 3e Rendez-vous pour vous rassembler, pour un moment de relecture, de réflexion partagée, de mise en route autour d’un projet.
Ensemble, pensez, explorez et partagez pour faire vivre une École de l’émerveillement et du questionnement, une École de la parole, une École de la diversité, une École de l’initiative.
Trois questions à Caroline Saliou,
Présidente de l'Apel
Comment la « communauté éducative » rayonne-t-elle aujourd’hui ?
Cinquante ans après sa création, c'est une idée toujours aussi féconde et moderne, un principe essentiel à l’accompagnement des jeunes. Tant et si bien qu’elle est entrée dans le code de l’Education en 1989 pour devenir aujourd’hui un terme générique. C’est une réussite ! Mais il ne faudrait pas que le concept soit victime de son succès, réduit à un caractère purement fonctionnel : il doit plus que jamais irriguer la vie et les projets d’établissement, en être le principe actif. Sans lui, l’éducation intégrale de la personne portée par l’Église catholique ne peut se faire ! Or, faire vivre la communauté éducativen’est pas si évident !
Quels leviers pour favoriser le sentiment d'appartenance ?
Pour faire communauté, il faut un projet éducatif partagé, des rendez-vous réguliers comme les Rendez-vous de la Fraternité, et de la confiance. C’est le sens de la « charte éducative de confiance » signée au moment de l’inscription de l’enfant par le jeune, la famille et le chef d’établissement, pour rappeller la part que chacun apporte à la réussite de l’élève. Les élèves ont besoin de sentir la cohésion des adultes autour d’eux ; les adultes ont besoin de sentir qu’ils appartiennent à une institution qui les relie ; les parents ont besoin de sentir que l’école complète leur rôle d’éducateurs !
Quelles perspectives pour déployer la notion de communauté éducative?
La notion de réseau et d’interrelations au-delà de l’échelon local est essentielle. Faire communauté dépasse le seul cadre de l’établissement. Ce qui est en jeu, c’est toute une chaîne de communautés éducatives – locales, diocésaines, académiques, nationales – en relation entre elles, et en lien étroit aussi avec l’Etat, les collectivités et la société civile. Par ailleurs, Il faut encore travailler à rendre les jeunes beaucoup plus acteurs de la vie de l’établissement pour les faire grandir en responsabilité et faire de la communauté éducative un vrai lieu de vie.
Extrait de l'ITW réalisée par Aurélie Sobocinski dans ECA 381, page 14