Publié le : 17 novembre 2025

Chère prévoyance

Chaque année les établissements de l’Enseignement catholique paient 66 millions d’euros pour faire bénéficier ses enseignants d’une prévoyance très protectrice.

Sa pérennité se retrouve remise en question par l’instauration, au printemps prochain, d’une complémentaire santé facultative pour les agents de l’État.

« C’est l’un de nos seuls avantages par rapport aux collègues du public, qui nous permet notamment un maintien de salaire de 95% en cas d’arrêt maladie… » soutient Jean-Louis Stalder, président du Spelc, a fait partie de l’intersyndicale avec la FEP et le Snec-CFTC, mobilisée pour la sauvegarde du régime de prévoyance spécifique au privé sous contrat. Ce dernier, mis en place en 2005 pour améliorer le statut d’agent public de l’État et créé pour les enseignants du privé par la loi Censi, se trouve en effet menacé par la mise en place d'un régime de prévoyance facultatif proposé par l’État, à compter d’avril prochain.

L’annonce avait poussé le collège employeur à demander la fin du régime spécifique au privé, au 31 décembre 2025. À la demande de l’intersyndicale des maîtres de l’Enseignement catholique, appuyée par le secrétaire général Guillaume Prévost, le régime de prévoyance actuel est prorogé jusqu’au 31 décembre 2026, le temps de « mener un dialogue technique avec les parties prenantes, notamment l’État et les assureurs », selon les termes d’un communiqué du président de la Fédération nationale des Ogec, Pierre-Vincent Guéret. En effet, les assureurs, mais aussi les ministère de l’Education, du Travail et de la Santé, sont impliqués dans l’évolution du régime de prévoyance spécifique au privé.

Les syndicats craignent une évolution vers un régime géré par la fonction publique, plus cher et offrant des garanties moindres. Ce alors que les enseignants sont déjà payés en moyenne 10% de moins dans le privé que dans le public et que le calcul de leur retraite est moins avantageux. Affaire à suivre.

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