Mis à jour le : 21 novembre 2024 / Publié le : 21 novembre 2024

Des préoccupations et des actions partagées

Lors de son discours de clôture, Philippe Delorme, Secrétaire général de l’Enseignement catholique s’est félicité « de la grande fréquentation du stand, marquant l’intérêt confirmé des élus pour notre école ». Une situation qui apporte un heureux contraste avec « un discours national que l’on pourrait croire hostile à notre institution ». Si certains élus pourraient ne pas mesurer le rôle joué par l’Enseignement catholique pour animer leur territoire, d’autres ont au contraire, « témoigné leur inquiétude de voir disparaître nos établissements en raison de la baisse démographique. Un maire sait que s’il n’a plus d’école, il sera difficile d’accueillir les familles ».

Le Secrétaire général de l’Enseignement catholique a également tenu à souligner l’effort de transparence réalisé depuis la signature du protocole d’accord sur la mixité : « Nous nous sommes engagés à donner une plus grande visibilité sur notre réalité économique et sociale, pour faire tomber un certain nombre de représentations car on réalise que notre réseau est mal connu en ce qui concerne le coût des contributions familiales ».

L’Enseignement supérieur privé, un acteur des territoires

Jean-Marc Petit, Délégué général de RenaSup

Nathalie Elhage, cheffe d’établissement de Notre-Dame de Castres.

À Castres, le lien entre enseignement supérieur et animation du territoire est particulièrement tangible. Nathalie Elhage, cheffe d’établissement de l’ensemble scolaire Notre-Dame de Castres est là pour en témoigner : « Nous attachons une grande importance aux relations avec le monde de l’entreprise. Nous formons en fonction des besoins ». Être toujours dans la réalité, développer une offre en bonne intelligence : voilà le défi qu’entend relever l’enseignement supérieur privé du bassin castrais.
Nathalie Elhage cite en exemple, le cas du BTS Support Action Managériale (SAM) qui « commençait à être désuet ». A la demande de l’hôpital de Castres-Mazamet, qui peinait à recruter suffisamment d’assistants médicaux administratifs, ce BTS s’est teinté « d’une coloration santé ». Résultat : « on a fait ça il y a six ans, avec une embauche par année, et l’an dernier cinq personnes ont été recrutées » se félicite Nathalie Elhage. Cet impératif d’insertion est d’autant plus fort que l’IPS de Notre-Dame de Castres étant relativement bas, ses familles recherchent une garantie d’accès à l’emploi. Par ailleurs, l’enseignement supérieur ne leur est pas toujours accessible, faute de pouvoir financer des études au sein des grandes métropoles.
C’est le rôle de RenaSup, réseau d’établissements catholique portant des filières post-bac, drainant l’ensemble du territoire que de dynamiser, localement l’offre d’enseignement supérieur : « Cela nous permet d’approcher des jeunes qui parfois n’oseraient pas l’enseignement supérieur parce que trop loin, trop incertain, trop cher. On va offrir à ces jeunes-là des propositions plus locales, reliées à une offre nationale de qualité, à travers des licences, des bachelors et même au-delà… » précise Jean-Marc Petit, Délégué général du Réseau National d’Enseignement Supérieur Privé (RenaSup).
C’est dans ce même objectif que, sur le bassin castrais, le directeur diocésain Gilles Artigues a impulsé un « Campus Amélius », qui permet de développer l’offre d’enseignement supérieure en réseau d’établissement. Ainsi, deux lycées particulièrement enclavés, le lycée Jeanne d’Arc de Mazamet et le lycée agricole de Touscayrats ont redynamisé leurs BTS, en perte de vitesse, en les agrémentant d’une troisième année de Bachelor que les jeunes peuvent effectuer à Notre-Dame, à Castres. Un bel exemple de coopération réussie !

Le défi du lien aux acteurs de terrain

Stéphane Gouraud, adjoint au secrétaire général de l’Enseignement catholique

 

Stéphane Gouraud a été nommé adjoint au secrétaire général de l’Enseignement catholique depuis la dernière rentrée, après une vingtaine d’année à la tête de plusieurs directions diocésaines. Pour lui, le principal défi, au national, est de maintenir le lien avec les acteurs de terrain.

Pour l’Enseignement catholique, il estime que les priorités concernent « la transmission de notre culture aux nouvelles générations d’enseignants afin qu’elles puissent la porter auprès des jeunes » ainsi bien sûr que la pérennité des établissements, entités privées associatives.

Stéphane Gouraud a également présenté Items, tableau de bord des données économiques qui sera rendu public en janvier prochain. Y figureront les contributions familiales avec le détail des réductions possibles – leur montant moyen est de 450 euros annuels-, les tarifs des différents services cantine- garderie- internat et les aides reçues -forfait et aides sociales-. Avec Items, nous souhaitons montrer à tous que « nos informations sont transparentes, raisonnables et aussi et tributaire du contexte, notamment des aides de l’Etat. »

En espérant qu’Items, contribuera à lever les malentendus et révéler certaines injustices...

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