Mis à jour le : 22 novembre 2022 / Publié le : 25 octobre 2022
Un PLF 2023 plutôt équilibré
Le projet de loi du finances 2023 a budgété une revalorisation salariale sans précédent des enseignants mais annonce une rentrée difficile, la chute démographique causant une suppression de postes massive. A noter que les Contrats locaux d'accompagnement (CLA) sont reconduits et étendus.
La loi de finances 2023, en cours de discussion et qui sera passée -au moins en partie- à l'aide du 49.3 pour éviter tout dérapage, ménage tout de même à l’Éducation nationale un budget de 59 milliards, en hausse de 6,5%. De quoi miser sur un choc d’attractivité en consacrant 1,135 Md€ - de septembre à décembre 2023-, à la revalorisation des personnels.
Plus de la moitié de cette enveloppe inédite financera une augmentation moyenne de 10% pour tous les enseignants avec un effort accru sur les 20 premières années de carrière et 300 millions seront réservés aux rémunérations supplémentaires conditionnées à de nouvelles missions telles que la formation hors temps d’enseignement, la mise en œuvre de projets pédagogiques, le suivi individualisé, l’aide à l’orientation ou les remplacements de courte durée. Les personnels sociaux et de santé seront aussi revalorisés (140 Ms) tandis que 4000 AESH seront recrutés.
100 000 élèves en moins à la rentrée 2023
La chute démographique à venir (-100 000 élèves, à 90% dans le 1er degré, chiffre avancé par le cabinet ministériel) entraîne en revanche une suppression de postes importante, amortie toutefois par une progression du taux d’encadrement liée aux dédoublements de classes. « En application de la règle du 80/20, l’enseignement catholique devra rendre 502 postes à la prochaine rentrée, ce qui, en tenant compte de l’abondement interne de son Plan des réussites et de sa Réserve à projets, impliquera un redéploiement de 6 à 700 postes depuis les académies excédentaires, faisant de la prochaine rentrée la plus difficile depuis 2013 », prévient Yann Diraison, adjoint au secrétaire général qui avertit aussi que cette tendance baissière devrait se poursuivre au moins cinq ans.
Concernant le fonds d’innovation pédagogique qui sera doté de 150 Ms en 2023, les verrous administratifs qui pourraient empêcher les établissements de l’enseignement catholique d’en bénéficier sont en voie d’être levés. A noter aussi que 6,7 Ms sont consacrés à revaloriser le forfait d’externat (+1%) au vu de l’inflation et que les montants nécessaires au financement des lauréats de concours stagiaires et des alternants de master sont budgétés (2,3Ms).
Enfin, une ligne de 592 000 euros pérennise et étend les Contrats locaux d’accompagnement (CLA) qui concerneront l’an prochain huit nouveaux établissements catholiques : les lycées pro Louise de Marillac à Perpignan (66), Emmanuel d’Alzon à Beaucaire (30), Lénoie Aviat à Troyes (10) et Saint-Philippe à Meudon (92) les collèges Le Portalet à Largentiere (07), Les Charmilles à Grenoble (38) et Mère Térèsa à Villeurbanne (69) ainsi que l’école Saint-Ennemond à Saint-Etienne (42).