Mis à jour le : 21 septembre 2016 / Publié le : 19 juillet 2016
Congrès du Cneap : 40 ans au service des territoires
Sur le thème « Éduquer, former et agir pour nos territoires », le congrès de l’enseignement agricole privé a montré la grande vitalité de son réseau. Au Centre des congrès de Marne-la-Vallée (77), les 19 et 20 mai derniers, le Cneap fêtait ses 40 ans.
Par Sylvie Horguelin
Contribuer à l’insertion professionnelle des jeunes et des adultes : toute notre philosophie est là », a lancé en ouverture du congrès François Paliard, président du Conseil national de l’enseignement agricole privé (Cneap), le 19 mai dernier à Marne-la-Vallée (77). Objectif de cet événement qui célébrait les 40 ans de ce réseau : mieux faire connaître le dynamisme de ses 206 établissements et sites.
Après une rétrospective réalisée par Philippe Poussin, secrétaire général du Cneap, avec des membres des communautés éducatives, François Paliard a fait état de « succès incontestables » : un taux de réussite aux examens de 89 % et une insertion professionnelle de 90 % six mois après la fin des études. Il a aussi pointé « des difficultés avec les différentes politiques menées qui limitent le développement de l’enseignement agricole en général et privé en particulier ». Aussi, en s’appuyant sur l’idée que la formation s’effectue tout au long de la vie, les établissements ont intérêt à élargir leur offre. « La formation initiale se développera peu dans le futur. Nous sommes parvenus à un équilibre. Nous devons diversifier nos activités vers l’apprentissage et la formation continue », a affirmé le président.
Cette mutation est déjà en marche, comme l’ont illustré le lendemain de nombreux acteurs de terrain. « La formation continue est un vrai levier pour le développement de nos établissements », a confirmé Catherine Camus, responsable du site du Perche du LEAP de Nermont, à Nogent-le-Rotrou (28), qui accueille 160 élèves et 60 adultes en formation. « Nous avons préparé en 2016 au diplôme d’État d’aide-soignant et maintenant nous avons un accord pour développer celui d’infirmière », s’est réjouie Catherine Camus. Du côté de l’apprentissage, la marge de progression reste importante, a souligné Luc Albert, ancien responsable de CFA au groupe ESA, à Angers, puisque seuls 10 % des établissements le proposent.
Jamais à cours d’idées pour valoriser son savoir-faire éducatif, le Cneap demande aussi l’ouverture de classes expérimentales de 5e afin de « créer une voie alternative au collège de l’Éducation nationale », a avancé François Paliard. Et de conclure : « Il nous faut désormais concevoir le lycée comme un centre de ressources pour son territoire. » Ce réseau d’établissements se fixe désormais pour but d’apporter une réponse de proximité à tout type public pour renforcer sa position de partenaire incontournable dans le champ de la formation.
Place aux jeunes !
Les lycéens étaient à l’honneur au congrès du Cneap. Le 19 mai dernier, trois de leurs délégués avaient été invités à dialoguer avec Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, et Pascal Balmand, secrétaire général de l’enseignement catholique, autour de l’engagement citoyen et des valeurs de la République. Ponctués par de courtes vidéos réalisées par les élèves, les échanges ont porté sur des thèmes comme la violence, les stéréotypes ou la fraternité. Le ministre, qui a vanté la capacité des lycées agricoles a proposé « l’excellence pour tous », a annoncé qu’ « un avenant pour 2017, au contrat de 2013 qui lie le Cneap au ministère de l’Agriculture, serait signé avant l’été ». Autre temps fort : la remise des prix du concours « Agir pour une Asso’s Trace » qui invite les élèves à s’engager dans des actions associatives. Le premier prix a récompensé sept lycéens en formation horticole au Campus de Pouillé (49) qui ont fait de la médiation scolaire. De plus, ont été aussi récompensés onze établissements (sur 800) qui ont participé au concours Koad’9, qui avait pour thème le réchauffement climatique. Enfin, les élèves ont aussi montré leurs talents, lors de la soirée festive.