Mis à jour le : 19 décembre 2019 / Publié le : 17 octobre 2019

Pourquoi ce Salon ? Des acteurs des filières pro témoignent

Directeurs diocésains, enseignants, formateurs élèves et acteurs du monde professionnels… Ils vous partagent ici leur vision des voies professionnelles.

« Une visibilité sans égale »


Claude Bauquis,
directeur diocésain de l’Aveyron-Lot
et secrétaire général du CREC Occitanie

 

« La région Occitanie s’engage pleinement dans la démarche Excellence pro ! Outre la newsletter du Crec Occitanie qui nous permet de communiquer sur l’événement, nos huit directions diocésaines mobilisent les chefs d’établissement, à chacune de leurs réunions. Il y a un réel besoin d’y faire participer les enseignants de collège et de lycée, pour mieux faire connaître les possibilités d’orientation qu’offrent l’enseignement professionnel aux filières porteuses.  Des événements nationaux, comme ce salon, apportent une visibilité sans égale. Ils permettent de casser l’image d’élitisme de l’Enseignement catholique, pour montrer au contraire la diversité et la qualité de l’enseignement professionnel, ses approches pédagogiques originales et les métiers à haute employabilité auxquels il prépare.

Les quatre pôles au stand régional d'Occitanie

Nous avons constitué un comité de pilotage, pour construire notre stand régional, où seront présents établissements et partenaires. Quatre pôles sont prévus :

- un pôle dédié à l’apprentissage, avec une démonstration culinaire du lycée hôtelier Sacré-Cœur de Saint-Chély d’Apcher (48) et une décoration du stand assurée par le lycée horticole de Rignac  (12).

- un pôle dédié aux partenariats, avec le lycée  Pradeau-la-Sède de Tarbes (65) et GRDF, l’Apel régional et l’UIMM (Union des industries et métiers de la métallurgie).

- un pôle dédié aux plateformes de formation, se rassembler étant décisif aujourd’hui pour peser sur un territoire et bénéficier de l’ingénierie permettant d’obtenir des ouvertures de formations. Seront ainsi représentés Airfic, pour les filières agroalimentaires partenariat entre l’École d’ingénieus de Purpan (31), l’Ecole supérieure de la Raque (11) et l’Ifria Occitanie ; pour les filières orthophonie et diététique : l’ICT (31) et l’Institut Limayrac (31) ; pour les classes industries,  l’ICAM (31) et Saint-Joseph (31) et les lycées Louis Querbes et Charles Carnus (12) pour le DSCG (diplôme supérieur de comptabilité gestion).

- un pôle dédié à l’innovation, avec Territoire factory, Industrie Cup (31), Le lycée Saint-Étienne de Cahors (46) (BTS Photo option drone), certification éducative (Caec Toulouse).

« Soutenir la voie d’excellence qu’est l’enseignement professionnel »

Philippe Paré, directeur de la DDEC de Laval, secrétaire général du Caec (conseil académique de l’enseignement catholique) des Pays de Loire et de l’Uradel

Le soutien à l’enseignement professionnel existe de longue date dans les pays de la Loire : nous avons la conviction que c’est une voie d’excellence pour les jeunes. Il n’y a pas de hiérarchie entre la voie générale et la voie professionnelle, il faut soutenir les deux à parité. Aujourd’hui, la réforme rebat les cartes de l’enseignement professionalisant. Elle requiert davantage encore la mobilisation de tous les acteurs, ainsi qu’un travail d’interlocution auprès des partenaires (entreprises, Opco, Chambres professionnelles…). Travailler en interdépendance est indispensable pour créer ou développer des CFA porteurs et des UFA viables et pérennes.

 

Vers une Agence régionale ?

C’est pourquoi nous resserrons toutes nos collaborations, avec les chefs de centre, Renasup, les Opco, les établissements agricoles, l’éducation nationale… Sur notre territoire, nous avons la chance de bénéficier de l’appui du Conseil régional. Nous souhaitons aller plus loin, en développant  une organisation pouvant apporter son soutien et son aide technique aux différents acteurs de l’enseignement professionnel, peut-être sous la forme d’une Agence régionale, déclinaison de l’Agence nationale. Le salon Excellence Pro va dans le sens de cette mobilisation.

« Montrer le savoir-faire des jeunes des Hauts-de-France »

Christophe Leroy, directeur du groupe
Ozanam - Epil – Campus (OEC) à Lille

 

« Avec d’autres chefs d’établissements des Hauts-de-France et le directeur diocésain Franck Talleu, je fais partie du groupe de pilotage préparant le stand des Hauts-de-France. L’objectif est d’y montrer le savoir-faire de notre région et de ses jeunes, notamment à travers six axes qui sont encore à travailler :

 

1. Les chiffres clés : notre environnement, poids économique….

2. Le mur des réussites (mise en valeur de la réussite de nos apprenants).

3. La position stratégique de la région.

4. Les Hauts-de-France, une terre de réseau.

5. Les spécificités d’une formation tout au long de la vie.

6. Les partenariats entreprises – institutionnels.

 

Le groupe OEC formant aux filières de la propreté, je suis par ailleurs investi dans l’Opco Essfimo (propreté), avec l’objectif de faire évoluer les représentations négatives de ce secteur. Contrairement à ce que l’on pourrait croire, des compétences sont développées, aussi, dans le domaine de l’hygiène et de la stérilisation. Les besoins en milieu hospitalier, vétérinaire, dentaire…. sont identifiés. Le groupe OEC sera également représenté dans l’OPCO de la construction. Parmi les animations qui seront proposées, nous avons prévu de présenter le projet pédagogique que nous avons réalisé dans le domaine de la réalité virtuelle.

Un événement fédérateur

Ce salon est une occasion unique de démontrer les richesses de l’Enseignement catholique dans des domaines professionnalisants, qu’il s’agisse du CAP, du BAC PRO ou de l’enseignement supérieur aussi bien en formation initiale qu’en apprentissage. Cet événement fédérateur va permettre d’impulser une dynamique, alors que se met en place la transformation de la voie professionnelle. Au niveau régional, nous souhaitons capitaliser sur cet événement, au profit des établissements, professeurs principaux ou parents de BDI qui n’auraient pas pu se rendre sur Paris. Pour ce faire, nous souhaiterions le dupliquer sur le territoire des Hauts-de-France, à Arras, Lille et Amiens, en réutilisant le stand créé pour la région.

Témoigner de mes initiatives autour de la joie d'apprendre

 


 

Caroline Bouchot, professeur d’économie à l’Institution Robin,
à Vienne Sainte Colombe

 

 

« Je suis professeur d’économie, en lycée professionnel, pour les filières du commerce et de la petite enfance. J’ai été sollicitée par les organisateurs du salon Excellence Pro, en vue d’y partager les initiatives que je mène pour que les élèves retrouvent la joie d’apprendre. J’axe mon travail autour des pédagogies différenciées, c’est-à-dire adaptées à chaque élève, avec des outils comme la classe inversée, le travail collaboratif et la pédagogie de projet. Parmi ces projets, les Bac Pro commerce ont participé au concours « Je filme le métier qui me plaît », en réalisant des interviews de trois minutes, qu’ils ont sous-titrées en anglais et pour lesquelles ils ont été sélectionnés, au Grand Rex, à Paris.

Vélo-pupitres

Cette année, avec les CAP Petite enfance, nous travaillons sur les émotions et l’éducation à l’empathie et nous allons participer au concours « Je filme ma formation ».
Autre exemple, il y a trois ans, avec les élèves du bac pro commerce, nous nous sommes appuyés sur les intelligences multiples, en organisant un défilé de mode, en partenariat avec les commerçants viennois, auquel chaque élève a contribué selon ses talents.

Enfin, cette année, des vélo-pupitres et des ballons ont été installés dans ma classe pour permettre aux élèves à besoin éducatif particulier, qui représentent 15 % de l’effectif, mais aussi aux autres, d’apprendre en mouvement, ce qui est un besoin pour nombre d’entre eux.
Au-delà de témoigner de ces expériences, je viens également au salon pour découvrir d’autres secteurs que le tertiaire, dans lequel j’exerce depuis vingt ans, et partager la façon d’appréhender la pédagogie d’autres enseignants. »

 

Tout métier est un ministère, un service

Franck Talleu,
directeur diocésain de l’Aisne,

Le saviez-vous ? Le mot « Métier » vient du latin « ministerium » (service). Tout métier est un ministère, un service.

Le système éducatif français est souvent critiqué pour être très, trop, déconnecté de la réalité du monde du travail. La plupart des grands fondateurs de l’histoire de l’enseignement catholique, eux ne se sont pas trompés, et il faut mesurer combien les noms de Saint Jean-Baptiste de La Salle, de Saint Vincent de Paul, de Don Bosco, de Marcellin Champagnat pour n’en citer qu’un tout petit échantillon, sont associés à l’enseignement professionnel. On colle trop rapidement l’idée de purement intellectuel une grande tutelle comme celle des jésuites en oubliant qu’ils sont les maîtres des arts et métiers !

Et si cette réforme copernicienne de la formation professionnelle,- qui impacte également profondément notre relation à notre propre métier, celui d’enseignant ou d’éducateur-, et si cette réforme était une occasion de redécouvrir que l’école catholique est un lieu d’incubation pour chaque jeune pour faire germer sa vocation à un métier, sa vocation professionnelle, qui sera un aiguillon pour des décennies à venir (on reste 20 ans à l’école, mais plus du double dans le monde professionnel) : cette vie active sera le lieu où il expérimentera chaque jour le sens du service et le sens de sa relation à l’autre qui est le seul chemin authentique de croissance humaine.

Et si dans la deuxième région la plus jeune de France, mais l’une des plus touchée par le chômage des jeunes, notre forte proportion d’enseignement professionnel et d’apprentis (10%, quand la moyenne nationale est à 5 %, 1/3 de lycéens sont professionnels), était un atout majeur pour que cette réforme soit tout compte fait une formidable aubaine, pour les jeunes de notre enseignement catholique ?

Nous sommes assurément armés et calibrés pour affronter cette réforme et relever le défi. Chaque fois que l’enseignement catholique transforme les angoisses du changement et l’anxiété de l’incertitude en une volonté de réussir et un engagement d’Espérance, son enthousiasme et son dynamisme profitent réellement à tous : à toute la nation à l’échelle nationale, à toute la région à l’échelle régionale. C’est donc ce que nous souhaitons à cette toute jeune région des Hauts de France, lui faire profiter de notre enthousiasme et de notre dynamisme.

 

Nous sommes résolus à faire de la voie professionnelle un chemin d’excellence pour les jeunes, adaptée à leur parcours, à leurs situations.

Nos formations et nos établissements doivent devenir de véritables lycées de territoires.

 

Philippe Delorme
Secrétaire général de l'Enseignement catholique

Partager notre valeur ajoutée éducative

L’Enseignement catholique a toujours voulu s’adresser à tous les jeunes, quels que soient leur forme d’intelligence et leur projet.

Il a toujours cherché à promouvoir la reconnaissance de la personne, à travers une offre de formation suffisamment diversifiée pour répondre à tous les profils, en faisant en sorte que chaque voie constitue réellement un chemin d’excellence.

À l’heure où les diverses réformes mises en œuvre par le gouvernement modifient profondément le paysage des formations professionnalisantes, nous devons plus que jamais maintenir résolument ce cap.

Tout l’Enseignement catholique est concerné, parce qu’il en va de la cohérence et de la crédibilité de sa proposition globale. Ensemble, mobilisons-nous pour partager notre valeur ajoutée éducative !

Pascal Balmand,
ancien secrétaire général de l’Enseignement catholique

Un accompagnement personnalisé
porté par l'équipe éducative

Catherine Romuald, membre du bureau de l’Apel nationale
(Association des Parents d’Elèves de l’Enseignement Libre), en charge du service Information et conseil aux familles, qui anime le réseau des BDIO.

L’orientation vers les filières professionnelles n’est plus une décision par défaut, mais un choix qui s’appuie sur les rêves et les talents exprimés par les élèves.

Les établissements catholiques ont une sensibilité à l’éducation intégrale, ils considèrent le jeune comme une personne à part entière, ce qui favorise son écoute et la mise en avant de ses talents.

Les élèves bénéficient d’un accompagnement personnalisé, assuré par l’équipe pédagogique, renforcé par des ateliers collectifs animés par des parents bénévoles et des membres du Bureau de documentation et d’information sur l’orientation scolaire et professionnelle (BDIO). Les jeunes ont compris que les filières professionnelles peuvent les mener sur la voie de l’excellence

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