Mis à jour le : 24 avril 2019 / Publié le : 18 avril 2019
Le Splec relaie la grogne enseignante
"Réunis en assemblée générale début avril, les adhérents du Spelc dénoncent les suppressions de poste, l’empilement de réformes et le défaut d’accompagnement à la scolarisation inclusive.
Virginie Leray
C’est sur fond fond de grogne des stylos rouges et d’opposition croissante à la loi Pour l’école de la confiance, que le Spelc (Syndicat professionnel de l’enseignement libre) a tenu son assemblée générale les 3 et 4 avril derniers, à Issy-les-Moulineaux (92).
Son président, Luc Viehé, partage un mécontentement qu’il explique par la « surdité assourdissante » d’un ministère dont il épingle « la morgue et le mépris » à l’égard des enseignants. D’où sa participation à l’intersyndicale réunissant sept organisations jusqu’au samedi 30 mars 2019. Les revendications s’étant focalisées sur le refus de la maternelle obligatoire, taxée de cadeau au privé, le Spelc et la FEP-CFDT se sont désolidarisés du mouvement.
Des PPCR complexes et décevants
Restant néanmoins offensif, le Spelc s’indigne du fait que « les enseignants servent de variable d’ajustement face aux difficultés économiques ». Il déplore par exemple que les suppressions de postes soient absorbées par la réforme du lycée. Sur ce front, le syndicat s’inquiète de la formation des enseignants et s’agace d’une « consultation bâclée » sur les programmes des filières professionnelles.
Autre cheval de bataille : la « complexe et décevante mise en place » des PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations) couplée à la réforme des accords sur l’emploi dans l’enseignement catholique prévue pour janvier 2020. « Nous nous emploierons à ce que les nouvelles règles du mouvement – harmonisées entre 1er et 2d degrés – ne renforcent pas les prérogatives des chefs d’établissement en matière de recrutement », détaille Luc Viehé.
Un intéressant focus sur l’École inclusive, vue par des enseignants « ordinaires», non spécialistes du handicap, soucieux d’accueillir mais désemparés face à l’afflux d’élèves et au manque d’accompagnement, a conclu ces deux journées. La mise en œuvre du plan handicap annoncé par le ministère de l’Éducation nationale pour 2022 sera également suivie de près par le Spelc.