Mis à jour le : 13 novembre 2018 / Publié le : 8 novembre 2018

Protéger l’école

Suite à l’agression d’une enseignante du lycée Edouard Branly à Créteil, avant les vacances de la Toussaint, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer a annoncé, le 31 octobre dernier, la mise en place d’un Plan d’action pour la protection de l’école  qui s’adresse aux établissements publics.

Les établissements catholiques d’enseignement ont la liberté de s’inspirer des différentes mesures contenues dans le plan d’action, dont seuls deux points particuliers les impactent directement : les modalités de signalement des faits de violence et la contribution à l'enquête de victimation.

A la veille des vacances de la Toussaint, une enseignante du lycée Edouard Branly de Créteil s'est faite braquer avec une arme -dont elle ignorait qu'elle était à air comprimé- par un élève. La vidéo de la scène, filmée par un autre élève est rapidement devenue virale.

Elle a conduit le ministre de l'Éducation à annoncer le 31 octobre 2018 un plan de protection pour l'école. Il l'accompagne, en cette rentrée, de deux courriers de soutien adressés respectivement aux chefs d’établissement de l’Enseignement public, et à l’ensemble des personnels de ses établissements.

Au nom du « devoir collectif est de garantir une école sûre, pour un apprentissage serein », le ministre insiste pour que « l’ensemble des faits signalés puissent être consignés et qu’une réponse leur soit systématiquement apportée».

Il annonce que les outils à disposition des équipes vont être «adaptés et les simplifiés pour mieux sanctionner les comportements inadaptés» ainsi qu'une concertation interministérielle pour renforcer «l’unité des institutions autour de l’École» qui pourrait notamment se traduire par le recours aux forces de l’ordre dès que nécessaire.

 

Ce plan d’action, qui s’adresse aux établissements publics d’enseignement, comporte trois volets.
Les établissements catholiques d’enseignement, ont la liberté de s’inspirer des différentes mesures contenues dans le plan d’action, seuls deux points particuliers du plan d’action -détaillés ci-contre- pouvant les impacter directement :

Protection dans la classe

• Signaler systématiquement les incidents et assurer le suivi à l’aide d’un cahier numérique ou autre.

• Bilan annuel auprès du conseil d’administration

• Soutenir les professeurs et les accompagner dans les démarches, en cas d’agression.

• Développer les formations à l’exercice de l’autorité.

• Réaliser une enquête directe auprès des professeurs et des personnels des établissements

Protection dans l’établissement

• Conseil de discipline simplifié

• Des sanctions mieux ajustées (notamment en développant les mesures de responsabilisation)

• Période probatoire au retour d’un élève exclu qui sera invité à faire un point quotidien avec le CPE.

• Dans certains établissements :
- Un personnel de direction dédié à la sécurité
- Permanence possible d’un policier ou d’un gendarme

Dans l’environnement

• Réflexion à mener en lien avec les autres ministères et les collectivités territoriales sous le pilotage du recteur, d’un parlementaire et d’un maire.

• Trois dimensions : sécurisation des abords de l’établissement / responsabilisation des familles et soutien à la parentalité / mise en place de structures pour les élèves difficiles, notamment les « polyexclus ».

Deux dispositions
du plan Protection de protection pour l'école impactant les établissements catholiques

 

De SIVIS à « Faits établissement »:
L'application recueillant les faits de violence évolue

 

Selon les académies, les chefs d’établissement avaient déjà la possibilité de signaler les faits de violence par le biais de l’application SIVIS.
Cette application devrait être remplacée par « Faits établissement » qui sera mise à disposition des établissements de l’Enseignement privé associé à l’État par contrat après quelques ajustements garantissant le respect du cadre du contrat avec l’État.

 

Enquête de victimation recensant les actes de violence subis par les enseignants et les personnels

Le plan d’action stipule : « une enquête directe auprès des professeurs et des personnels est mise en place à grande échelle pour disposer, dans les prochains mois, d'un état des lieux précis des atteintes aux personnes. »
Les enseignants des établissements catholiques d’enseignement seront concernés par cette enquête dont nous ne connaissons pas, pour le moment, les modalités.

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