Mis à jour le : 11 octobre 2018 / Publié le : 11 octobre 2018
Rentrée 2018: 2 099 890 élèves
Pour la première fois depuis quatre ans, la progression de l'enseignement catholique enregistre un tassement. Pourquoi? Yann Diraison, secrétaire général adjoint, explique le ralentissement de la croissance au micro de RCF, le 10 octobre 2018.
Les effectifs de la rentrée 2018 – à consolider début décembre suite aux résultats de l’enquête lourde- révèlent que la progression de l’enseignement catholique (0,1%) enregistre un tassement après quatre années de forte hausse, ses effectifs s'établissant tout de même à 2 099 890 élèves.
Par rapport à la rentrée scolaire 2017, l’enseignement catholique enregistre cette année une progression globale de 2 576 élèves (+ 0,1%), qui correspond schématiquement à une hausse de 5 000 élèves dans le 2nd degré et à une baisse de 2 500 élèves dans le 1er degré, alors que les établissements agricoles perdent 752 élèves (- 1,6%). Voilà qui contraste fortement avec les progressions de 15000 élèves enregistrées plusieurs années de suite mais épouse parfaitement les évolutions démographiques des populations d’âge scolaire : - 0,3% dans le 1er degré là où la DEPP prévoyait – 0,4%, et + 0,4% dans le 2nd degré là où la DEPP prévoyait + 0,5%.
En plus de ce ralentissement lié à la démographie, Yann Diraison avance un autre facteur explicatif: les arbitrages budgétaires qui n’ont prévu aucune création de postes pour cette rentrée et en suppriment 550 pour la prochaine. Dans ce contexte, de nombreux chefs d’établissement ont dû refuser un part croissante des demandes d’inscription. En effet, l'enseignement catholique tient, dans ce contexte difficile, à maintenir son maillage territorial et son effort en faveur de toutes les Réussites. En préservant les zones en déprise démographique et en soutenant les établissements s'engageant auprès des publics scolaires moins favorisés, l'enseignement catholique limite mécaniquement ses capacités à répondre à la demande dans les espaces en expansion.