Mis à jour le : 22 septembre 2016 / Publié le : 22 juin 2016

Un rythme à trouver

À l’école Sidoine (Ain), le temps scolaire a été repensé pour transformer l’établissement en un véritable lieu de vie. Mais le processus doit encore mûrir pour en récolter tous les fruits pédagogiques.

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Il est 15h30 dans la petite école de la Sidoine, à Trévoux, près de Lyon. La classe s’achève déjà. Seulement une petite partie des 320 élèves regagne leur foyer. Les autres emplissent d’un joyeux tumulte les couloirs, où la directrice Mireille Besseyre, des agents spécialisés des écoles maternelles (Asem) et quelques enseignantes composent et orientent des groupes vers les salles où se tiennent, jusqu’à 16h30, les ateliers péri-éducatifs : karaté, cirque, séance de massage et de relaxation, badminton au gymnase, activité boxe animée par une enseignante ou temps libre encadré par une Asem, notamment pour les plus jeunes… À chaque période, un roulement permet de varier les propositions.
« Un défi passionnant mais complexe », relevé l’an dernier avec une pointe d’appréhension par Mireille Besseyre, lorsqu’elle a pris la direction de cette école qui avait choisi en 2008 de continuer à travailler le mercredi matin, afin de raccourcir les journées de classe. « Il s’agit de prendre l’enfant dans sa globalité et de penser l’école comme un véritable lieu de vie. Pour faire sens, les ateliers doivent donc s’inscrire dans une réflexion cohérente sur l’aménagement du temps et de l’espace, ainsi que dans un projet d’école que nous avons axé sur la médiation, le travail sur la relation », explique-t-elle. La garderie d’après 16 h 30 a été repensée comme un moment de décélération progressive tandis que les maternelles conservent désormais les mêmes adultes référents et ont vu leurs déplacements dans l’école limités au maximum.

Tisser du lien

Quant à l’équipe enseignante, recentrée sur les objectifs pédagogiques, elle profite mieux des bénéfices de l’étalement du temps scolaire. « Nous avons positionné les enseignements fondamentaux le matin pour consacrer les après-midi aux activités requérant moins de concentration, comme le sport ou la musique. Cette évolution et la régularité induite sur les cinq matinées améliorent les apprentissages et nos conditions de travail », détaille Marie-José Carvalho, enseignante de CM1-CM2. Les deux heures de concertation hebdomadaire du lundi soir ont été renforcées par une heure volante entre collègues d’un même cycle. Les ateliers pédagogiques complémentaires insérés de 15 h 30 à 16 h 30 les mardis et jeudis s’y peaufinent actuellement. Au menu : apports méthodologiques, travail sur les intelligences multiples, la gestion du stress, la concentration, ou encore ces ateliers littéraires pour les élèves de grande section de maternelle qui enthousiasment Stéphanie Gibbe : « Moins stigmatisant que l’aide personnalisée, ces ateliers de pratiques culturelles permettent une émulation de groupe. Cela participe à tisser un lien fort avec les élèves qui s’étend au delà des apprentissages purs au savoir-être. » Ainsi, l’école de la Sidoine conjugue ouverture extérieure et approfondissement de la relation éducative… Mais, cohérence oblige, elle n’a pu répondre à la requête de parents qui lui demandaient d’augmenter l’amplitude horaire de ses plages d’accueil, de 7 h 30 à 18 h.

eca358Issu du magazine Enseignement catholique actualités n° 358, décembre 2014 - janvier 2014

À retrouver dans l'ECA n° 358

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