Mis à jour le : 7 juin 2024 / Publié le : 18 décembre 2020
Question préalable
Quel sens ?
Pourquoi et pour quoi : une vision et un projet pour orienter l’action
Le sens d’abord ! Il est essentiel de définir la vision et les visées qui se déclineront ensuite en orientations, et s’incarneront sur le plan opérationnel.
A quoi et à qui, notre démarche est-elle référée ? Et à quel(s) besoin(s) ce travail prospectif entend-il répondre ? Nous avancerons ensemble si nous faisons « culture commune » sur ces questions.
Chacun s’accorde à dire que, s’agissant du sens, il ne faut pas se payer de mots ! Les poncifs et les « copiés-collés » ne seront pas suffisants... Une vision idéale non plus, si elle n’est pas en mesure de s’incarner.
Et cette vision ne peut que s’incarner dans une écoute et une attention au monde, ses espérances et ses peines, auxquelles nous prenons part solidairement et fraternellement, et cependant une « offre de sens » qui ne soit pas de circonstance, mais d’annonce prophétique.
Comment et à quelles conditions une éducation à la relation demeure-t-elle réaliste et en même temps prophétique aujourd’hui, à l’écoute de Laudato Si et de Fratelli Tutti ? Approche par la personne, éducation intégrale, maison commune et fraternité humaine, alliance et pacte...
Comment assumons-nous la fragilité comme un levier, selon l’Evangile, sans céder aux tentations de la toute puissance ? Quelle place pour la pauvreté et la sobriété dans notre projet ?
Quel sens de la rencontre et du dialogue, entre identité et ouverture ? Entre « sortie de soi » et soin de la communauté, sans communautarisme ? Etre soi-même pour aller vers les autres...
Quel sens du service de la Cité et de la société, et – inséparablement, d’une « pastorale » de l’Eglise ?
Comment se ressaisir ici, maintenant et pour demain, de cette « urgence éducative » que l’Eglise met en avant depuis le Concile ?
Vidéos
MARIE-ALETH GRARD, présidente d’ATD-QUART-MONDE
Essor des pédagogies coopératives, formation des enseignants à la relation Ecole-famille et à une meilleure connaissance des divers milieux sociaux, travaux autour des déterminismes qui biaisent encore certains processus d’orientation… Marie-Aleth Grard fait ici un tour d’horizon des leviers à activer pour éradiquer les inégalités scolaires et ne laisser aucun enfant sur le bord du chemin.
Ses 38 ans de militantisme à ATD-Quart-Monde, qu’elle préside depuis l’été, ont conforté sa conviction que la mixité sociale représente une chance pour tous et pour l’unité de notre société.
Photographe de profession et membre du Conseil économique, social et environnemental depuis 2008, elle a y notamment présenté l’avis « Une école de la réussite pour tous. Depuis mars dernier, elle porte aussi la voix des plus pauvres au sein du Conseil scientifique Covid 19.
FABRICE HADJADJ
Fabrice Hadjadj est à la fois un intellectuel et un artiste : philosophe, dramaturge, auteur-compositeur, il se présente souvent comme « juif de nom arabe et de confession catholique ». Il est, depuis 2012, directeur de l'Institut Philanthropos (Fribourg, Suisse).
Il nous propose ici une réflexion exigeante sur l’écologie intégrale. Si tout le monde est devenu « écolo », on ne met pas tous les mêmes réalités derrière le concept d’écologie, y compris lorsqu’elle est qualifiée, en écho à Maritain, d’intégrale. Il nous invite à éviter d’entrer dans une écologie intégriste, pour que l’Évangile reste le critère de l’écologie et non l’inverse. Pour cela, il défend la vertu d’austérité, profondément liée à l’amitié, et l’urgence qu’il y a aujourd’hui pour nous, à accepter de rester humain.
Dans un monde où le progressisme humaniste est mort, il nous montre qu’il existe une vraie complicité entre le « transhumanisme » et le « véganisme » et nous rappelle que c’est dans notre condition ordinaire que se jouent les choses les plus divines.