À rebours des clichés sur l’entre-soi supposé de l’Enseignement catholique, celui-ci met en œuvre de manière volontariste le protocole d’accord sur les mixités sociale et scolaire, signé en mai 2023 avec le ministère de l’Éducation nationale : modulation des contributions des familles selon leurs ressources, participation aux politiques éducatives territoriales, base de données objectivant le profil socio-économique de ses établissements, instauration d’un tarif spécial boursier...
Des journées d’étude ont aussi contribué à favoriser des échanges de pratiques vertueuses en matière d‘ouverture à tous. Car, de nombreux établissements ont déjà développé une solide expertise en matière d’accueil de toutes les fragilités. Venez découvrir dans ces podcasts "Les mixités dans l'Enseignement catholique", les initiatives inspirantes qui esquissent un autre visage de l’Enseignement catholique.
À écouter ci-dessous, mais aussi sur l’appli EC et sur les principales plateformes d’écoute en ligne (Spotify, Deezer, Apple, Google et Amazon...)
Bonne écoute !
En 2021, le collège manceau Saint-Benoît a lancé un DAR (Dispositif d’auto-régulation) avec l’Agence régionale de santé. Il consiste à accueillir au sein de l’établissement un pôle santé composé d’acteurs du secteur médico-social adossés à un enseignant spécialisé qui fait l’interface avec les équipes de Saint-Benoît. Ce DAR permet l’inclusion totale – et sans AESH – de six élèves souffrant de troubles du spectre autistique mais accompagne aussi d’autres élèves de l’établissement rencontrant des difficultés cognitives, comportementales ou sociales.
Jean François Chauvin, chef d'établissement du collège Saint-Benoît – Maupertuis au Mans.
Céline Manceau, enseignante spécialisée.
Sylvie Maillard, éducatrice.
À La Salle-Sainte-Marie, à Roubaix, un établissement à l’IPS moyen très bas, certains élèves surinvestissent l’École quand d’autres sont en très grande difficulté. Des cours de 45 min font récupérer du temps au profit d’une organisation en petits groupes permettant de répondre au mieux aux besoins de chacun.
Benoît Lagniez, chef d'établissement de La Salle – Sainte-Marie à Roubaix.
Dans le Val d’Oise, des lycées professionnels privés ont accueilli une quarantaine de lycéens venus du public et restant sans solution pour leur entrée en seconde. Une coopération qui a amené d’autres échanges inter-établissements, au profit d’une mixités sociale accrue.
Fanny Lebaillif, adjointe au directeur diocésain du Val-d'Oise.
Des établissements catholiques de l’académie de Lille ayant en commun d’accueillir une population d’élèves peu favorisés, se sont constitué en réseau pour aider leurs enseignants à mutualiser leurs pratiques éducatives. Parmi leurs axes de travail, aider les parents d’élèves les plus éloignés de l’école à entrer en co-éducation.
Pauline Wattré, enseignante de SVT au collège René-Bonpain de Grande-Synthe
Kévin Durchon, enseignant d'histoire-géographie au collège saint-Joseph, à Lille.
Contribuer à améliorer les mixités scolaire et sociale des établissements implique une distribution équitable des aides sociales mais aussi la participation active de l’Enseignement catholique aux politiques éducatives territoriales. Un partenariat gagnant-gagnant.
Sylvie Le Loup, déléguée générale du Comité académique de l'Enseignement Catholique (Caec) de Bretagne.
Le dispositif Cantine à un euro s’adresse aux petites communes rurales et permet de proposer un tarif de repas très social aux familles les plus défavorisées, sous réserve de mettre en place une tarification différenciée des repas. Les mairies qui souscrivent à cette aide de l’État ont tout intérêt à y inclure les établissements catholiques, sous peine de compromettre leur équilibre financier, mais aussi celui de leurs propres cantines.
Eliane Robiolle, présidente de l’Ogec de l’école La Sainte Famille à Périers et vice-présidente de l’Udogec de la Manche.
Mis à jour le : 18 novembre 2024 / Publié le : 8 novembre 2024