La Mayenne tournée vers l’aval

 L’École catholique dans une société en mouvement. C’est le thème qui a occupé les 300 participants du séminaire organisé par la direction diocésaine de Mayenne, le 4 avril dernier à Louverné.

 

Chefs d’établissement du 1er et 2d degré, enseignants, équipes de direction… Le 4 avril dernier, les fonctions étaient mélangées au séminaire organisé au Parc Echologia de Louverné par la direction diocésaine de Laval sur le thème : l’École catholique dans une société en mouvement. « Les grandes mutations actuelles posent des questions d’identité, or l’École est au carrefour des problématiques sociétales. L’idée était d’apporter aux équipes des éléments de réflexion et des outils pour se positionner, sans nostalgie ni utopie », explique Philippe Paré, directeur diocésain, qui a encouragé les participants à accepter ces mutations plutôt qu’à se positionner « en combat contre » et a « tirer partie de l’énergie et de la créativité de la société civile », convaincu que « le défi de l’innovation s’enracine dans une renouvellement intérieur pour répondre aux besoins du temps ». 

Après une marche d’1 km (filmée par un drone) à travers le parc, haut lieu touristique et pédagogique de Mayenne, le séminaire a été rythmé par plusieurs témoignages.

Celui d’abord de Marie-Laure Durand, théologienne, qui s’est demandée quel type de relation envisager en établissements, dans une société où ce n’est plus le groupe qui impose sa norme mais l’individu qui la construit lui-même.

Paul Demurger, consultant, a abordé la question sous un angle plus entrepreneurial. Il a comparé les enseignants à des managers au sens latin du terme : « qui conduit le cheval avec les mains ». Plaidant pour un pilotage « par le sens et la vision », il a rappelé les fondamentaux d’une « entreprise agile » quand elle doit s’adapter à un contexte nouveau : énergie, sens de l’écoute, optimisme, capacité à prendre des décisions, à communiquer les changements de cap et à décoder positivement les évolutions. Deux chefs d’entreprises du bassin ont témoigné. Eric Flambard, de la société Notiraid, qui produit des kayaks démontables, a ainsi expliqué comment il s’employait à conserver un savoir-faire tout en s’ouvrant à la modernité en développant un drone nautique de sauvetage en mer.

Après un temps d’intériorité autour de la phrase d’Isaie 43 (« Voici que je fais une chose nouvelle, ne la voyez vous pas ? »), les participants ont pu bénéficier d’ateliers dans le parc (tir à l’arc, pêche aux écrevisses…) avant une soirée des talents où l’équipe de la direction diocésaine de Laval a donné de sa personne en chantant un gospel.

Noémie Fossey-Sergent

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